Design Thinking Jam : de 850 idées à 1 solution adaptée

Nous sommes arrivés à une solution. 

Pour vous remettre en contexte, en octobre 2021 avait lieu la 4e édition du Design Thinking Jam aux bénéfices de la Maison des enfants le Dauphin de Laval (MED). Plus 150 participant.e.s se sont mobilisé.e.s à travers 4 sites physiques et virtuels dans le but de dégourdir leur muscle créatif et réfléchir à diverses pistes de solutions pour les différents enjeux qui touchaient la MED. Cet exercice a permis de générer 850 idées que nous avons regroupées sous 9 fiches conceptuelles.

Depuis le 21 octobre 2021

Depuis notre équipe du Studio de Design et la MED travaillent en collaboration pour valider quelle.s serai.en.t la ou les meilleure.s solution.s pour répondre aux différents enjeux auxquelles la MED fait face.

En décembre dernier, nous pensions avoir trouvé la piste de solution qui allait inspirer la solution, le “Dauphin connecté”. Le concept testé dans cette piste était l’utilisation d’un outil comme le Rocketbook, qui permettrait aux bénévoles de rédiger leur lettre manuscrite et d’envoyer une copie numérisée via l’outil. Cependant, en creusant un peu l’idée l’équipe est arrivée à la conclusion que bien que cette solution ait un certain potentiel, les tests effectués rapidement et à peu de frais (ce qu’on nomme le « fail fast and early » en DT) par l’équipe projet ont démontré qu’elle laissait en plan certaines problématiques en les déplaçant ailleurs et en créait de nouvelles. Cette solution a donc été écartée au profit d’une autre plus efficace et atteignant les objectifs du projet de la MED.

Un éclair de génie

En travaillant sur les autres pistes de solution, l’équipe a découvert une fonction Microsoft qui leur était inconnue: la création d’une typographie personnalisée. L’équipe a réalisé qu’il est possible de créer une typographie personnalisée se basant sur son écriture manuscrite. En suivant quelques étapes simples, tout le monde est en mesure de créer sa propre typographie et l’utiliser sur Microsoft Word. Une solution si simple, et si efficace qui permet de façon presque magique à la MED de garder leur objectif d’offrir une réponse personnalisée tout en actualisant leurs façons de faire.

Exemple d’une lettre manuscrite
Lettre à un enfant, lettre 1, Maison des enfants de Laval, Design Thinking Jam

L’équipe était très enthousiaste par apport à cette idée, puisqu’elle avait le potentiel de permettre la numérisation de nombreux processus sans être très complexe en termes de logistique.

Rapidement une première phase de test préliminaire a été réalisée. Cette solution semblait avoir beaucoup de potentiel, pourtant elle était si simple.  Les tests préliminaires étant concluant, l’équipe s’est penchée sur comment développer cette solution. Pendant ces phases de test, l’équipe a aussi innové en créant une banque numérisée de dessins personnalisés et coloriés à la main.  Ainsi, même le dessin pouvait être numérisé et chaque bénévole pourrait, éventuellement, se créer sa propre banque de dessins numériques.

2 exemples de la même lettre, mais avec des typogaphies personnalisées 

Lettre à Gabriel, Maison des enfants de Laval, Design Thinking JamRéponse à un enfants, Maison des Enfants de Laval, Design Thinking Jam

Les phases de test

Cette solution présentait un potentiel que l’équipe voulait explorer. Il fallait entre autres s’assurer que l’on réponde à ses deux enjeux:

  • Le recrutement de bénévoles ;
  • Le traitement d’une plus grande quantité de lettres.

Leurs hypothèses étaient que dans un premier temps le fait de numériser les processus de rédaction allait permettre :

  • Le recrutement des bénévoles à distance;
  • Potentiellement permettre de répondre à un plus grand volume de lettres, puisqu’on sauve, grâce à un gain en efficacité, en temps de rédaction et validation, et en temps de déplacement.
  • De plus, certain.e.s bénévoles étaient aussi confiant.e.s de pouvoir faire avec cette méthode plus de lettres vu la rapidité (taper au clavier versus écrire à la main) et vu des douleurs musculaires ressenties lorsqu’ils.elles devaient répondre à plusieurs lettres dans une même semaine, dans un même mois.

L’équipe a réfléchi à plusieurs phases de tests visant à valider avec les différentes parties prenantes soit les employés, les bénévoles et les enfants. Entre décembre et mars, la MED a attaqué ces différents tests.

Les tests auprès des bénévoles:

Avec les bénévoles, le premier aspect que la MED voulait aller tester était si l’intégration de ces nouveaux processus et outils était possible et s’ils allaient être bien reçus. L’équipe de la MED a donc élaboré des formations pour présenter la méthode pour créer sa typographie, le nouveau processus de révision et comment cela affectait les bénévoles dans leur implication.

L’équipe avait des appréhensions par rapport à la réaction des bénévoles et avait peur d’une forte résistance au changement. Cependant, le fait de les avoir consultés dès le début de la démarche avec l’équipe du Studio de Design, et tout au long des démarches, à fait en sorte qu’ils.elles se sont senti.e.s impliqué.e.s dans le processus. On donnait de l’importance à leur point de vue, ce qui a été un facteur de motivation de leur côté. Ils.elles ont compris pourquoi la MED prenait cette direction avec le courrier et quels seraient les impacts sur eux.elles. Il n’y a donc pas eu de résistance de la part des bénévoles, au contraire, les réponses étaient plutôt : «  Faites-nous confiance! », « On veut vous aider, on voit bien combien vous travailler fort pour aide plus d’enfants! ».

Les tests auprès des enfants:

La MED partait avec une idée préconstruite, pour elle, il était impératif que les lettres envoyées aux enfants soient manuscrites. C’est quelque chose qui a été dit dès le début, qui a été remis en question à toutes les étapes, mais pour leur équipe c’était essentiel. Ce fut même rapidement accepté et intégré par l’équipe projet. Mais qui de mieux pour nous dire ce qu’ils.elles préfèrent que les principaux concerner, les enfants qui reçoivent cesdites lettres.

Pour la MED, l’enfant est au cœur de toutes les décisions. Selon le principe 4 de la Convention relative sur les droits des enfants de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, « la participation : l’opinion de l’enfant doit être prise en considération quant aux décisions qui le concernent. » Pour réellement réussir à se mettre en position d’empathie dans une démarche de Design Thinking il est essentiel d’inclure et consulter toutes les parties prenantes. L’implication des enfants en tant qu’usager principal du courrier, était alors primordiale.

Toute cette démarche a permis de mettre en lumière une différence par rapport aux réalités générationnelles. Les enfants de nos jours sont habituées à des produits numériques léchés, d’une qualité impeccable. C’est ce qui est ressorti dans leurs réactions.

Lors du test, les enfants ont reçu trois versions de la même lettre, une écrite à la main avec un dessin colorié à la main, une écrite à la main avec un dessin numérisé et une autre écrite avec la typographie personnalisée et un dessin numérisé. Ensuite, l’intervenante demandait leur impression en se basant sur un questionnaire prédéfini. La réaction des enfants fut au-delà de toutes espérances positive!  100% des enfants, préférèrent la version numérique lors des tests faits en personne. Voici quelques commentaires des enfants :

Lorsqu’on lui présente la lettre test manuscrite, l’enfant se faisait demander s’il serait content de recevoir cette lettre, il répond moyennement et lorsqu’on lui demande pourquoi, il répond candidement : « On dirait qu’il ne s’est pas forcé à écrire ». D’autres ajoutaient que c’était plus difficile à lire lorsque c’était manuscrit. Certains enfants disaient entre autres que les lettres étaient trop collées ou croches.

              «  Wow ta lettre est écrit à l’ordi. Je trouve que celle-ci est très joli » – Amanda 10 ans

« ca me dérange pas que tu ai écrit plus petit » – Lila 11 ans

Un virage vers le numérique

En numérisant la lettre et les processus et opérations pour Confidences à un Dauphin, l’équipe du Studio de Design et la MED ont pensé bon revoir certaines infrastructures internes. Ils ont décidé après évaluation de transférer leurs opérations du courrier sur SharePoint pour faciliter l’accès, assurer une protection des données.

Le cheminement de la lettre a été un peu modifié. Lorsque la MED reçoit les lettres des enfants, celles-ci sont numérisées et téléchargées sur SharePoint. Les bénévoles écrivent leur réponse qui en suite est validée par l’équipe de la MED. La MED s’occupe de l’impression couleur. L’enfant fait au final tout même la réception d’une lettre personnalisée papier. Ceci a donc demandé un ajustement au niveau de séquences dans le cheminement puisque la MED doit prévoir ce temps de numérisation et d’impression. De plus, la numérisation des lettres a également mené à la création d’une banque de dessins numérique qui doit être entretenue.

Pour permettre, de libérer un peu l’équipe et vu l’enthousiasme des bénévoles à être impliqués, la révision des processus a mené à la création de nouveaux postes de bénévoles, les super-bénévoles. Ils.elles ont comme rôle d’aider les membres de l’équipe dans les tâches plus techniques :

  • numérisation des lettres des enfants et envoie dans les dossiers virtuels des répondants,
  • supervisions des bénévoles à distance,
  • impressions des lettres et enveloppes, et
  • personnalisation des lettres envoyées.

Quelques défis encore pour la MED

Bien sûr avec toute nouveauté se présentent de nouveaux défis. Pour le moment, la MED est encore en adaptation par rapport aux nouveaux processus et l’utilisation de SharePoint. Malgré la simplicité de la solution, leur équipe a remarqué qu’il est difficile pour certain.e.s bénévoles de créer leur typographie personnalisée à distance. Les formations devront être révisées et adaptées pour permettre une meilleure compréhension et adhésion aux processus. De plus, pour réussir à accommoder certain.e.s bénévoles qui désirent encore venir sur place rédiger leurs lettres, la MED cherche à se procurer des ordinateurs de plus.

La MED rencontre également une augmentation de certains coûts par exemple les frais d’impressions couleurs pour les lettres et les enveloppes et de papeterie puisque que Confidences à un Dauphin rejoint plus d’enfants que ce qui était prévu. Elle tente actuellement de trouver de nouveaux commanditaires pour l’accompagner dans ces nouvelles dépenses.

Projet pilot dès maintenant

Dès ce printemps, la MED lance le projet pilote pour les membres de l’équipe et quelques bénévoles. Des formations sont prévues à l’horaire ainsi que des périodes d’accompagnement pour faciliter : le changement de la plateforme de partage (Drive vers SharePoint), les créations de typographie personnalisée et la formation en lien avec le nouveau processus virtuel.

Une belle 4e édition

L’enjeu de la MED se trouvait surtout dans le fait qu’elle souhaitait offrir l’activité du courrier dans plus d’écoles afin d’aider plus d’enfants. Mais ses processus et ses ressources faisaient en sorte qu’elle avait atteint un certain point de saturation. Cette solution permet à l’équipe de gagner en efficacité autant au niveau des processus que dans la rédaction.

De plus, la solution présente un fort potentiel au niveau du recrutement de bénévoles autant en nombre qu’en variété démographique. Le fait que les processus soient virtuels permet d’aller chercher des répondants au-delà de l’île de Laval et permet de diversifier la tranche d’âge entre autres. En effet, la MED pense pouvoir rajeunir l’âge moyen des bénévoles en offrant un moyen d’écrire qui est beaucoup plus actuel, soit taper à l’ordinateur plutôt qu’écrire à la main.

Ce sont tous des facteurs qui vont au final permettre de produire plus de lettres, de retirer de la pression aux employés et donner la capacité à la MED d’offrir son service de courrier dans plus d’écoles. Ajouter à cela l’augmentation de la qualité du produit final, une lettre corrigée via Antidote et léchée tout en étant bien personnalisée et c’est tout simplement : Un vif succès!

4 pratiques clés pour réussir sa gestion de projet en 2022 : au-delà du fameux triangle d’or

Ce n’est plus nouveau, la pandémie a bouleversé les structures organisationnelles et les méthodes de gestion dans la sphère entrepreneuriale. À cet effet, un rapport du Project Management Institute (PMI) publié dans Le Devoir, rapporte que depuis 2020, 68 % des organisations ont amorcé une transformation numérique, 64 % ont revu leur stratégie d’affaires, 61 % ont ajusté leur structure organisationnelle et 57 % ont ciblé des approches novatrices. 

Un projet réussi se base sur le “triangle d’or” de la gestion de projet qui réunit trois variables déterminant la qualité du projet : la portée, les coûts et les délais. Cependant, l’accélération des transformations, les nouveaux modes de travail hybrides complexifient les projets. La gestion de projet n’est désormais plus seulement technique, elle doit prendre en considération l’ensemble des pressions et influences sur le projet. Nous détaillons dans cet article 4 meilleures pratiques pour mener vos projets avec succès. 

1. Impliquer les parties prenantes 

Il est absolument crucial d’impliquer les parties prenantes dans vos projets, quelle qu’en soit leur nature. Les PP (parties prenantes) représentent non seulement les personnes qui seront touchées par le projet, mais également celles qui affecteront son déroulement. L’éventail de leurs rôles est large; qu’il soit le mandataire du projet, l’utilisateur final ou un membre de l’équipe de projet, il ne faut en aucun cas négliger leurs contributions.

L’implication des PP est la clé de la réussite d’un projet, car même les projets livrés dans les délais et le budget impartis ne répondent pas nécessairement aux besoins du client ou de l’utilisateur final. Il est important de prendre le temps d’écouter les idées, les plaintes, les préoccupations et les commentaires, car ils font partie intégrante de la réussite d’un projet. Non seulement cela évite les oublis liés aux risques du projet, mais permet également de bonifier le projet et de l’adapter à son environnement complexe et évolutif. Engager les PP et considérer leurs besoins augmente considérablement l’acceptabilité sociale du projet et diminue le risque d’échec. 

2. Identifier les besoins en gestion de changement 

Fini les temps où l’on implantait un projet sans considérer la période d’adoption et de la période d’adaptation et des réactions engendrées par cette nouveauté. Les gestionnaires sont maintenant conscients que la gestion de projet va de pair avec la gestion de changement. Chaque projet constitue une source de perturbation dans l’environnement dans lequel il est introduit. Peu importe son envergure, l’humain doit s’adapter aux nouveautés et passera inévitablement par une gamme d’émotions et de réactions à petite et plus grande dose. Craintes, frustrations, résistance et déni ne sont qu’une infime partie de la gamme d’émotions par lesquelles les parties prenantes passeront lorsqu’un changement survient.

Pour minimiser ces risques et délais d’adoption, il est important de prévoir un plan de gestion de changement dès la phase de conception du projet. Accompagner les PP dans le changement permettra de réduire le temps d’adaptation ainsi que les attitudes et les comportements négatifs face au projet. L’objectif est de familiariser plus rapidement les utilisateurs finaux et atteindre une adoption généralisée du projet dans les plus brefs délais. Une gestion du changement efficiente impliquera des coûts, du temps et des ressources additionnelles alors il faut considérer cet investissement supplémentaire et nécessaire au moment de la planification du projet. Omettre la gestion du changement dans son projet représente un risque colossal pour le succès du projet.  

3. Rédiger un plan de gestion des risques de projet 

Parlant de risques de projet, leur gestion est encore et toujours une pratique incontournable en gestion de projet. On associera la gestion des risques à la théorie du PMBOK, un des dix domaines de connaissances classiques, les fameuses matrices d’impact, de probabilité et de sévérité, etc. Mais la gestion des risques est bien plus que cela et elle est indispensable.

À l’heure des transformations numériques, des restructurations organisationnelles et de la pénurie de main-d’œuvre, l’environnement de projet se complexifie, ses parties prenantes se multiplient et deviennent de plus en plus diversifiées. Qui dit augmentation et diversification des parties prenantes, dit également multiplicité des risques du projet. Cette nouvelle réalité exige maintenant plus que jamais une gestion de risques rigoureuse. L’identification des risques, de leur sévérité, la planification et la mise en œuvre de stratégies de mitigation demeurent des activités hautement importantes. Toutefois, le suivi de ces risques et leur mise à jour en continu seront particulièrement nécessaires pour pallier les changements incessants qu’engendre ce nouveau contexte. 

4. Mettre de l’avant ses aptitudes à diriger des équipes diverses  

Les modes de travail hybrides et l’ascension des technologies numériques ont donné lieu à de nouvelles possibilités dans la sphère professionnelle. Les équipes de travail se diversifient, les partenariats étrangers s’accentuent et les conditions de travail concilient davantage la vie familiale et sociale des individus.

Cette nouvelle flexibilité réduit l’homogénéité à travers les équipes de projets, rendant la tâche du gestionnaire de projet plus laborieuse, comme le détaille l’article de Forbes. Il lui faut maintenant gérer des ressources ayant des différences linguistiques, géopolitiques et culturelles. Le rôle du gestionnaire de projet implique de trouver les moyens adaptés pour réduire ces écarts. Ces moyens incluent tant des comportements sociaux que des outils technologiques ou même des plateformes de communication. En 2022, le gestionnaire de projet doit non seulement s’apprivoiser les outils technologiques, mais également continuer de se former en matière de relations interpersonnelles, de diversité et d’inclusion.  

 

Pour en connaitre davantage sur les pratiques à privilégier en gestion de projet, téléchargez notre  ebook sur le management de projet et la gestion du changement. Une tonne de conseils et de ressources s’y trouvent pour vous outiller dans vos projets. Vous y trouverez l’échelle de maturité en leadership de projet, la manière d’évoluer au sein de celle-ci, l’impact des changements technologiques sur la gestion de projet ainsi que l’évolution du rôle du gestionnaire de projet au sein du virage du numérique. 

Olympiques riment-t-il avec Numérique?

Le domaine de la transformation numérique est souvent appliqué au niveau des entreprises, mais il influence aussi la majeure partie de notre société civile. Un regard ici quelque peu ludique, porté sur les Jeux Olympiques. 

Un article de Stéphane Ricoul, Directeur exécutif 

 

On est en 2010. Ce sont les Jeux Olympiques d’hiver à Vancouver. 

Selon le magazine Direction Informatique du 3 mars 2010, sous la plume de Jean-François Ferland, ce sont 3 milliards de téléspectateurs qui, à l’échelle planétaire, ont profité de 24 000 heures de couverture. Une hausse de 50% en regard aux Jeux Olympiques d’Italie en 2006, et de 25% par rapport à ceux de Pékin en 2008. Et ce sont 4,9 milliards d’octets de données qui auraient été transmis vers le réseau Internet, 30 millions de mégaoctets de données transmises vers des appareils mobiles, 1,1 milliard de pages Web consultées par quelque 300 millions d’internautes du monde entier, et enfin plus de 133 000 vidéos visionnées en ligne en simultané durant la cérémonie de clôture. 

À titre de comparaison, les derniers Jeux Olympiques de Tokyo, ceux de 2020 (ayant eu lieu en 2021 faute à certain virus appelé Covid) ont obtenu la plus faible audience télévisuelle depuis 1988, mais ont été sauvés par les plateformes de streaming qui se sont fait compétition pour attirer l’attention des téléspectateurs. NBC Sports a d’ailleurs déclaré que les consommateurs avaient diffusé 1 milliard de minutes de programmation olympique sur Peacock, l’application NBC Olympics et NBC Sports. À comparer aux 24 000 heures (soit 1 440 000 minutes) de contenu télé en 2010. Autres statistiques intéressantes qui nous sont fournies par Semrush, les comptes officiels des JO sur les réseaux sociaux ont eu un beau succès avec 1.1M de followers sur Instagram, 1.05M sur Facebook, 503k sur Twitter, 133k sur Youtube, et petit nouveau-né d’alors, 72k sur TikTok. Un portrait qui risque fort de changer pour 2022. Mais le grand gagnant des Olympiques 2021 fut Amazon, avec quelques augmentations fulgurantes de certaines recherches durant les mois Olympiques. +1 071 775 % pour les chaussures femme de tennis, ou encore + 1 400 % pour les crampons de football, ou un petit +770 % pour les tapis de gymnastique. 

Cependant, ce sont les Jeux Olympiques d’hiver de Turin (2006) qui sont reconnus comme étant les premiers « Jeux numériques » de l’histoire. À l’époque, un tiers des opérateurs auraient diffusé des images en exploitant l’Internet à large bande et la téléphonie mobile, le tout en haute définition s’il vous plait, pour un total de 13 520 heures d’images (soit 811 200 minutes pour conserver notre mesure comparative). Ce saut technologique de l’époque était rendu possible par le fait qu’entre les JO d’Athènes en 2004 et ceux de 2006, c’était 5 fois plus de pays qui étaient en mesure d’assurer une diffusion sur Internet. 

Retour à aujourd’hui. Nous sommes en 2022 et nous nous transportons virtuellement vers Pékin. Les enjeux de transmission sur Internet ou réseau mobile ne sont plus, la 5G (testée en Corée du Sud en 2018), l’ultra haute définition et l’internet des objets sont omniprésents. La nouveauté porte plutôt la création de chaines numériques dédiées, comme celle de France Télévision « Beijing h24 » qui débutera dès la toute première épreuve de ces Jeux le mercredi 2 février à 13h05 et diffusera en non-stop, 24h/24, 7 jours/7, l’intégralité des épreuves en direct, en différé ou en rediffusion jusqu’au 20 février. Ou encore sur l’instauration d’un portefeuille numérique sur AliPay et WeChatPay qui prendront en charge le yuan numérique. La monnaie numérique (appelée officiellement e-CNY) sera facilement accessible, avec son passeport et un numéro de téléphone. Un test grandeur nature certes, mais qui ne doit pas être considéré comme le lancement officiel. 

Et demain ? Et bien demain ce seront les Jeux de 2024 à Paris. Avec une ambition clairement affichée d’en faire les Jeux les plus numériques de l’histoire olympique. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire relever les défis liés à la mobilité, à la cybersécurité, aux performances sportives, au développement économique, à la transition énergétique, aux perspectives de durabilité et au maintien du lien social.  

Une transformation numérique des JO particulièrement ambitieuse qui serait porteuse d’innovations en matière d’infrastructures immobilières et de mobilité, de fluidité des transports de masse, d’utilisation des données, et réduction de l’empreinte carbone et environnementale pour les infrastructures et activités. 

Sans oublier les innovations liées aux performances sportives avec l’utilisation de capteurs, textiles intelligents, réalité augmentée, big data et intelligence artificielle, non seulement susceptibles d’aider les sportifs à améliorer leurs performances mais aussi à adapter leurs entrainements et détecter les futurs champions. 

Et après demain ? Les JO de Los Angeles en 2028, avec peut-être une reconnaissance pour le sport virtuel, puisque le Comité Olympique envisage d’autoriser certaines compétitions d’e-sport à devenir de vraies disciplines olympiques, récompensées au même titre que les autres, et ce, dès 2028. 

Finalement, cette fausse perception comme quoi la pandémie aura eu un effet d’accélération sur la transformation numérique de nos entreprises, est peut-être cette fois-ci vraie concernant l’évolution des mentalités des instances historiques. Une évolution qui fera certainement le bonheur des disciplines comme l’e-cyclisme ou encore l’aviron « indoor ». Cependant, oubliez le monde du jeu vidéo aux JO, le Comité Olympique souhaitant se concentrer sur les sports qui demandent … une activité physique. 

 

 

Recruter autrement : quand savoir-être l’emporte sur savoir-faire

Sujet de l’heure s’il en est un, la pénurie de main-d’œuvre est pourtant abordée depuis des dizaines d’années. Elle est passée d’une menace lointaine a une réalité pressante pour les entreprises. La fermeture des frontières pendant la pandémie, et la “grande démission” qui arrive désormais au Canada, obligent les recruteur.se.s à repenser leur recrutement.

Article par Maxine Nadeau, Conseillère principale • Talents et Culture

Réalité pour tous les secteurs de l’économie et à travers toutes les industries, les impacts de la pénurie de main d’œuvre cohabitent sur plusieurs niveaux, dont celui du recrutement. Associés aux impacts d’un marché de l’emploi saturé, ces deux réalités ont changé le quotidien des équipes de recrutement. Jamais la notion de « chasseur de têtes », « sourcing », construction et entretien de viviers de talents,  n’auront autant eu de sens. Les spécialistes en acquisition de talents se retrouvant face à une réalité désarmante : très peu de main-d’œuvre qualifiée disponible pour un marché en si forte demande. Comment y pallier ? Comment se réinventer ?

Dans un article paru dans LaPresse+, L’esprit d’équipe avant le maniement d’outils, Isabelle Massé présente une « nouvelle tendance en recrutement », celle où les entreprises misent davantage sur le savoir-être des candidat.e.s que sur leur savoir-faire. Soutenue par les témoignages de collègues expert.e.s en acquisition de talents, on y explique que les listes de compétences techniques sur les offres d’emploi diminuent pour faire place à des « soft skills » comme le travail d’équipe, l’attitude, etc. Marianne Lemay, présidente et spécialiste expérience employée de Kolegz résume bien l’idée: « Il faut de 12 à 18 mois pour développer des compétences, alors qu’une personnalité est difficile à changer ».

L’entreprise avec un sens

C’est effectivement une tendance qui se fait sentir en recrutement, surtout considérant que le marché actuel favorise les candidat.e.s. Ce climat en faveur des candidat.e.s est également influencé par un penchant pour les entreprises qui ont un savoir-être et qui le prouvent au-delà des simples mots et grandes déclarations. Trouver des entreprises qui portent des valeurs qui s’accordent avec les nôtres, qui ont une morale-éthique et un savoir-être dans lequel nous nous reconnaissons, devient central dans la réflexion.  

L’année dernière dans notre document Tendances en affaires 2021, nous présentions l’entreprise avec un sens, cette idée selon laquelle les entreprises ont leur rôle à jouer dans la société. Elles sont en posture d’influence et se doivent d’avoir un impact positif dans leur communauté, des luttes sociales à la lutte climatique. Une position qui a toujours été présente dans l’ADN de Talsom, que ce soit en partageant notre expertise au travers un projet comme le Design Thinking Jam ou encore notre certification BCorp, mais aussi dans l’ADN des talsomien.ne.s, qui pour la plupart, ont à cœur de créer à leur façon un impact positif. En 2022, il devient impératif que chaque entreprise embrasse cette idée de prendre le leadership quant à leur réponse face aux enjeux sociétaux.

Un autre avantage

Selon une étude de McKinsey en 2019, l’élargissement de critères d’embauches permet également d’attirer des parcours atypiques et d’augmenter le taux de candidatures des femmes dans le bassin de talents, notamment dans le domaine des technologies, mais aussi dans des postes stratégiques et de leadership. Ceci corrobore la conclusion avancée par Ranstad et d’autres études qui présentent que les hommes ont de façon générale moins de difficulté à prendre la décision d’entamer un processus d’embauche lorsqu’ils ont seulement 50 % des compétences demandées. Tandis que les femmes sont beaucoup plus réticentes à se lancer dans le processus si elles ne rejoignent pas 100 % des compétences demandées. Une révision de la pertinence des qualifications recherchées comme prérequis à un poste pourrait donc aider à lutter contre les inégalités à l’embauche.

La différence des services professionnels ou la différence Talsom

Pour certains milieux professionnels, cette tendance de savoir-être plutôt que savoir-faire était déjà une réalité assez forte. Par exemple les services professionnels, dans lesquels évolue Talsom avec les métiers de consultant.e.s, le niveau de savoir-être a toujours été important dans les évaluations de candidat.e.s.  C’est un métier où le succès de nos livrables est en grande partie dû à la capacité des talents à être dans une position favorable devant le client. Cette réalité « client-facing » est à deux niveaux, non seulement nos consultant.e.s doivent être expert.e.s dans leur domaine, mais aussi où ils.elles doivent être force de solutions, de propositions et avoir une approche-conseil.

Cependant, l’expertise se construit avec l’expérience. Pour soutenir notre croissance en temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, nous avons décidé de rajeunir nos équipes. Nous avons recentré notre recrutement sur des niveaux plus juniors, avec un savoir-être particulièrement élevé, un goût d’apprendre, un esprit compétitif et une volonté de se dépasser. Dès leur arrivée, nous avons comme objectif, qu’ils.elles collaborent en binôme avec des plus senior.e.s, expert.e.s (qui sont plus difficiles à recruter) afin que ces dernier.ère.s « coachent » les plus junior.e.s et les amènent à devenir expert.e.s à leur tour.

C’est une stratégie d’investissement à long terme envers les membres de notre équipe. En leur offrant cette confiance, on investit dans leur progression de carrière par le biais de la motivation à se développer. Cette collégialité favorise également la création du lien d’appartenance et permet une amélioration continue, tout en offrant une montée en compétence à tous les niveaux. Nous posons les actions qui reflètent ce que veut dire notre nom : Talsom, c’est la somme de nos talents.

 

 

Augmenter la portée de notre impact : annonce d’investissement stratégique

Les perturbations au niveau mondial pour l’ensemble des chaines d’approvisionnement, incitent les entreprises à accélérer la transition numérique de leurs processus. Pour y répondre et continuer d’accompagner adéquatement ses clients, Talsom a conclu en ce début d’année un investissement stratégique dans Conseil 2.0, une entreprise québécoise de services professionnels spécialisée en chaine d’approvisionnement. 

Dans une lettre ouverte publiée à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU à New York,  l’Association internationale du transport aérien (IATA) dont les compagnies membres totalisent 82 % du trafic aérien mondial, l’International Chamber of Shipping (80 % des armateurs de la marine marchande), l’Union internationale des transports routiers (IRU) et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), écrivaient que «les chaines d’approvisionnement commencent à céder », conséquence de contraintes imposées à la logistique mondiale. Une préoccupation partagée et observée, par une grande majorité de chefs d’entreprises, pour qui les risques liés aux chaines d’approvisionnement représentent aujourd’hui la 3ème menace en importance sur la croissance des entreprises. 

Par conséquent, la profitabilité des entreprises est aujourd’hui mise sous pression et incite à repenser l’entièreté des chaines d’approvisionnement, sous l’angle de la réduction, afin de favoriser plus largement les fournisseurs locaux et ainsi répondre en partie aux incertitudes liées aux tensions des marchés, aux enjeux réglementaires et de main d’œuvre, aux coûts de transport et à la résilience de l’infrastructure des pays plus éloignés. Nos entreprises doivent aujourd’hui prendre une posture plus agile et surtout décentralisée, en utilisant désormais les données prédictives plutôt que celles historiques et ainsi s’approcher de plus en plus d’une utilisation de l’intelligence artificielle afin de capitaliser sur de grands ensembles de données. 

De plus, les enjeux climatiques viennent appuyer cette nécessité d’aborder différemment les chaines d’approvisionnement. Il faut en effet comprendre que les huit plus grandes chaines d’approvisionnement mondiales, que sont l’alimentation, la construction, la mode, l’électronique, les produits de grande consommation, l’automobile, les services professionnels et les transports de marchandises, représentent plus de 50 % des émissions de CO2. Les entreprises qui y œuvrent, doivent rapidement apporter des changements efficaces et durables dans leurs modèles d’affaires, et intégrer les technologies numériques qui peuvent leur permettre de mieux comprendre leurs vulnérabilités et pertes potentielles si rien n’est fait. Un élément stratégique pour Talsom dans cet investissement dans Conseil 2.0, afin d’accompagner de façon toujours plus pertinente ses clients. 

Autre avantage de cette union entre Conseil 2.0 et Talsom, est qu’elle représente un aboutissement naturel de deux firmes qui travaillaient déjà ensemble depuis un moment sur plusieurs clients communs. Une synergie valorisant l’expertise autour de la chaine d’approvisionnement, incluant le positionnement des inventaires dans un réseau, les réseaux de distribution et les transports, le tout dans une démarche plus globale de transformation numérique. Ce dernier point étant particulièrement important car il faut retenir que 40 % des entreprises estiment ne pas maximiser leurs utilisations des technologies au niveau de leurs opérations et de leur production à 44 % (sondage Léger pour Talsom – 2021). L’alignement avec leur stratégie ou leur modèle d’affaires étant un frein pour 53 % d’entre elles, voire le principal frein à 24 %. Pourtant, pouvoir simuler les performances d’une chaine complète d’approvisionnement pour identifier clients et consommateurs susceptibles d’être affectés par des perturbations, leur permettrait de mieux aligner stratégies d’exécution des commandes et besoins réels des clients, tout en diminuant considérablement les émissions de GES. 

 

 

Vers une 5e étape: du Design Thinking Jam au prototypage

Le 28 octobre dernier avait lieu la 4e édition du Design Thinking Jam pour la Maison des enfants le Dauphin de Laval. Une édition hybride sur 4 lieux en simultané: à la Maison des enfants le Dauphin, chez Énergir, chez Talsom et en virtuel. Plus de 150 participant.e.s ont collaboré, donné de leur temps et partagé leur créativité afin de générer plusieurs centaines d’idées. 

Les projets de design thinking sont rythmés par des cycles de divergence et convergence qui se traduisent par un parcours non linéaire et très itératif. Nous retrouvons ce cycle à chaque phase. L’empathie étant au centre de la démarche, il faut constamment s’assurer de revenir vers l’humain, l’organisme (dans ce cas-ci les bénévoles et les employés qui répondent au courrier des enfants) et s’assurer de bien répondre aux besoins.  

  1. Divergence, où on cherche à générer le plus d’idées possibles, et;   
  1. Convergence, où on étudie les idées plus en profondeur, on analyse leur faisabilité, et on identifie les idées fortes et faibles.  

Le Design Thinking Jam est une escale dans un processus de 6 étapes, un point culminant pour la phase d’idéation, dont l’objectif est d’ouvrir un maximum de portes et de points de vue différents.  

Design Thinking, divergence, convergence, les cycles

Le Jam est en lui-même un de ces cycles.  Effectivement, pendant la première moitié de l’atelier nous cherchons à générer le plus d’idées possibles, peu importe le niveau de folie. Il s‘agit là de la divergence. Ensuite les participant.e.s votent sur les idées qu’ils.elles souhaitent travailler. Une fois définit, ils.elles la développent pour livrer une fiche conceptuelle de cette idée de solution potentielle.  

Ce cycle se répète ensuite au sein de l’équipe du studio de Design. Le DT Jam a permis de générer plus de 850 idées et 19 fiches conceptuelles résumant les idées les plus porteuses cette année. Ce qui est beaucoup. L’équipe du studio de design est retournée étudier ces 850 idées. Une par une, ils les ont décortiquées pour les comprendre et découvrir. Ils.Elles les ont regroupés selon différents critères soit le fait qu’elles ont un aspect technologique par exemple ou qu’elles interviennent à un moment spécifique dans le cheminement de la lettre. Dans certains cas, elles ont été le point de départ pour la création d’autres idées. Ceci a permis de converger vers 9 fiches conceptuelles qui représentent chacune une solution qui permettrait à la MED d’atteindre son objectif d’expansion.  

Ces fiches ont chacune été étudiées avec la Maison des enfants le Dauphin, travaillées et retravaillées. Nous y avons pesé les points positifs et négatifs, le degré de difficulté de réalisation, si elles répondent ou non aux besoins. Elles sont fondamentalement le résultat de la collaboration de plus 150 participant.e.s qui se sont mobilisé.e.s pour nous aider à aider la MED qui au final cherche à accompagner plus d’enfants.  

Rappel

L’enjeu : La Med se trouve face à son souhait de poursuivre l’expansion de son service de « Confidence à un Dauphin » afin de l’offrir idéalement à toutes les écoles de la région de Laval. Or, elle fait actuellement face à plusieurs défis reliés à la capacité de réponse, ce qui complique l’atteinte de cet objectif.   

Confidence à un Dauphin: Un espace d’expression, de confidences et d’échanges via l’écriture. Chaque enfant est libre de confier son vécu, ses émotions, ses peurs, ses réussites et ses défis, à son rythme et en utilisant les moyens qui lui conviennent, et chaque confidence est accueillie avec bienveillance. Parce que permettre aux enfants d’exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, c’est aider à grandir. Ce service de correspondance est offert à des enfants de 32 écoles primaires francophones lavalloises.   

Les 9 fiches conceptuelles:

Idée 1 – Lettres précatégorisées 

Fournir aux écoles participantes des gabarits de lettres pour permettre de gagner en efficacité dans les étapes subséquentes du processus. Cela pourrait prendre différentes formes, par exemple: 

  • Une lettre identifiée avec un soleil pour les dessins ou les échanges, et avec un nuage pour les lettres “ points rouges” (ou une feuille verte vs. Feuille rouge) que l’enfant choisirait lui-même; 
  • Un gabarit avec un endroit précis pour identifier l’enfant, le groupe et l’école de sorte à éviter de chercher ces informations. 

Idée 2 – À la recherche des supers dauphins 

  1. Amorcer une réflexion sur le processus et les critères de recrutement afin de cibler des bénévoles potentiellement plus rapidement autonomes et libérer le temps de l’équipe. Miser sur des futurs retraités, gens avec de l’expérience en gestion ou en intervention,etc;
  2. Offrir un programme de formation continue/co-développement permettantde mieux accompagner les bénévoles et le développement de compétences pertinentes leur permettant de contribuer au courrier la hauteur des attentes de la MED.On peut penser à des formations sur l’informatique, à la revue mensuelle de lettres exemples.  Il faudrait utiliser la technologie comme levier pour mieux supporter les bénévoles, comme des groupes virtuels, de bonnes pratiques ou un site internet de ressources d’écriture.  

Idée 3 – Le courrier 2.0  

Miser sur les technologies pour apporter le courrier au 21e siècle: 

  1. Proposer un courrier numérique, où les enfants peuvent directement écrire via une plateforme ou clavarder avec un répondant; 
  2. Numériser le tri des lettres à l’aide de technologies commel’OCR et la Machine Learning qui reconnaîtrait certains mots afin d’identifier les lettres normales et les lettres points rouges;
  3. Distribuer les lettres aux répondants automatiquement sur la plateforme selon des quotas et des critères prédéfinis. 

 

Idée 4 – Un facteur nouveau genre 

Faire un partenariat avec la STL (Société de Transports de Laval) afin de remobiliser les bénévoles facteurs en répondants additionnels. 

Les autobus de la STL se verraient attitrer une route dédiée où ils récupèreraient les lettres et pourraient ensuite les ramener à la MED ou au cottage. 

Les répondants pourraient également profiter de ces nouveaux bénévoles afin de limiter le transport, en déposant leurs lettres finales dans une école de quartier où un chauffeur de la STL passe chaque semaine. Dans cette optique, l’envoi des lettres des enfants se ferait de façon virtuelle, en utilisant le processus actuel ou à travers une modification du processus en utilisant de nouveaux outils.  

 

Idée 5 – La famille Dauphin 

Mettre à contribution une diversité de bénévoles dont des enfants (MED ou non) et les plus vieux (alumnis) dans différentes sphères dans l’objectif d’augmenter la capacité des répondants.  

Au même titre que les scouts, il y aurait plusieurs grades spécifiant les tâches que les jeunes dauphins peuvent accomplir. Cela permettrait aux enfants d’avoir une réponse plus rapide et diversifiée (dessins, chansons, bande dessinée, vidéos) pour répondre à leurs diverses problématiques.  

Idée 6 – Le pop-up cottage / satellite 

Créer des partenariats avec des lieux privés, publics et communautaires pour rapprocher les lieux de travail physique des bénévoles, au lieu de l’inverse. Voir si possible de jumeler l’expertise de chacun de ces lieux de proximité à la mission de la MED. 

La notion de satellite fait référence à des bureaux permanents qui peuvent prendre en charge une quantité déterminée de lettres de façon récurrente. Ex: maison de retraite ou projet scolaire.  

La notion de pop-up fait référence à des lieux temporaires selon un évènement ou une demande précise, et pourrait aider en période achalandée OU servir à créer des lettres génériques/des gabarits pour l’équipe régulière. Ex: bénévolat corporatif.  

Idée 7 – Le Dauphin qui parle 

Miser sur l’aspect de confidence et non de lettre elle-même au dauphin en proposant différents formats de réponse pour les enfants.  

On peut penser à un concept où, par exemple, on installerait une maisonnette dans chaque école avec un iPad muni d’une application pour choisir le mode d’expression (audio, vidéo, lettre manuscrite ou numérisée).  

idéation, design thinking, le dauphin connectéIdée 8 – Le Dauphin connecté  

Équiper les bénévoles de RocketBook, un bloc-notes intelligent permettant la numérisation de haute qualité. 

Les bénévoles pourraient donc écrire leurs réponses de façon “manuscrite” et envoyer la copie virtuellement à l’équipe de la MED du cottage, ou même directement aux écoles en un clic. 

On retire donc la notion de copie physique via des leviers technologiques qui permettent quand même de garder l’aspect artisanal bien vivant. De plus, cela vient agir sur les barrières géographiques et permet potentiellement de rejoindre des réponses à l’extérieur de Laval.  

Cela amorce probablement la réflexion d’un virage technologique plus important concernant le reste des processus et de l’organisation du travail. 

Idée 9 – Diviser pour mieux exceller 

Organiser le travail en optimisant la répartition des tâches; d’abord en revoyant le tri de façon plus stratégique, ensuite en répartissant mieux et plus spécifiquement (répartition des parties de tâches), et donner des outils standardisés pour arriver à des lettres de qualités.  

Cela permet de maximiser l’utilisation des bénévoles selon leurs compétences/spécialisations.  

On pourrait également créer la notion d’équipe ou de bulles interdisciplinaires assignées à un territoire/un nombre d’école, le tout supervisé par un nouveau rôle de “super bénévole”. En format SWAT Team, on répartirait non plus les lettres par individus, mais par équipe autonome.  

 

Et maintenant, qu’est-ce que cela veut dire pour le projet? 

Toutes les fiches conceptuelles avaient des avantages et des désavantages. L’équipe de Talsom avec la Maison des enfants le Dauphin de Laval ont décidé de s’inspirer de l’idée du Dauphin connecté pour commencer à prototypes une solution.  Phase Ideation, Design Thinking Jam 2021, Maison des enfants de Laval Le Dauphin, Atelier d'idéation, insight talsom à Montréal

Leur choix s’est arrêté sur cette idée puisque c’est celle qui permettra de répondre à plusieurs enjeux auxquels la MED fait face, soit; l’amélioration du processus, le recrutement et la rétention des bénévoles. Elle permettra donc d’atteindre efficacement leur objectif d’offrir le courrier dans plus d’écoles. À l’inverse certaines fiches conceptuelles proposaient des idées de très grandes envergures qui auraient également permis de répondre aux enjeux de la MED, mais cette efficacité aurait peut-être été perdue.   

Il est important de comprendre que les idées ne seront pas appliquées telles quelles sont présentées plus-haut. Ce que cette décision veut dire c’est que l’équipe avec la MED part en phase de test et de prototypage. Ils vont s’inspirer de cette idée du Dauphin connecté et gardent également en tête les 8 autres. Elles ne sont pas écartées pour toujours, les efforts se concentrent pour le moment sur une idée qui dirige les efforts. Au final, plus d’une idée sera retenue pour construire un tout et faire en sorte que la MED puisse atteindre son objectif. À tou.te.s les participant.e.s, vos efforts n’auront pas été en vain. 

Design thinking, protype, prototypage, phase exploratoire

Le projet n’est pas fini, mais on peut déjà voir tout le travail accompli depuis le mois d’août. Restez à l’affut nous vous informerons des prochains développements au courant des prochains mois.  

 

 

Le Design Thinking Jam : une journée d’idéation pour la Maison des enfants le Dauphin de Laval

Le 28 octobre 2021 a eu lieu la 4e édition du Design Thinking Jam pour la Maison des enfants le Dauphin de LavalUne édition hybride sur 4 lieux en simultané: à la Maison des enfants le Dauphin, chez Énergir, chez Talsom et en virtuel. Plus de 15participant.e.s ont collaboré, donné de leur temps et partagé leur créativité afin de générer plusieurs centaines d’idées 

Une escale d’envergure 

Le Design Thinking Jam est une escale dans un processus de 6 étapes, qui s’étend sur plusieurs mois. Si vous avez suivi nos réseaux depuis le début de l’été, c’est en juin que nous avons fait l’appel à candidatures pour les organismes ayant un enjeu d’envergure qui bénéficierait d’un « DT Jam ». Ce processus a mené à la sélection de la Maison des enfants le Dauphin de Laval, avec qui nous avons débuté les ateliers dès le mois d’août.  

Ces premiers ateliers de débroussaillage faisaient partie de la phase d’empathie que nous avons détaillé dans un article précédent, s’en ait suivi d’entrevues et d’observations avec les divers acteurs. Au courant de la phase d’empathie, l’équipe a cherché à comprendre et connaitre l’organisme, ses parties prenantes, ses processus, et ainsi faire ressortir les irritants. Durant la phase de définition, l’objectif est de reprendre les données reliées à l’empathie et de cadrer la problématique sur laquelle nous travaillerons lors de la phase d’idéation, plus précisément lors du Design Thinking Jam. 

Phase 3 du design thinking : l’idéation 

Avant de présenter les résultats du « DT Jam », comprenons à quoi sert la phase d’idéation dans cette approche de design thinking. L’idéation a comme objectif d’ouvrir un maximum de portes et de points de vue différents. Cette phase se fait en deux temps :  

  1. divergence, où on cherche à générer le plus d’idées possibles, et;  
  2. convergence, où on étudie les idées plus en profondeur, on analyse leur faisabilité, et on identifie les idées fortes et faibles. 

En idéation, nous faisons quelque chose que nous faisons rarement dans la vraie vie, nous réfléchissons sans jugement ni restriction. Généralement lorsque nous construisons une idée dans notre quotidien, même sous sa forme embryonnaire, nous étudions déjà la faisabilité de notre idée. Lors des ateliers d’idéation, il n’est pas question de voir si les idées sont réalisables ou non. C’est un exercice qui peut être assez difficile mais réellement porteur de résultats. 

 Le Design Thinking Jam 

 Le Jam est en fait une énorme séance d’idéation. Par cet évènement nous tentons de mobiliser chaque année des personnes de milieux multiples dans le but de permettre une génération d’idées diversifiées au maximum. Certaines de ces personnes sont directement liées à l’organisme (employés, bénévoles, membre du Conseil d’administration, etc.) et certaines pas du tout. Ces personnes n’ont généralement pas la même lecture de l’enjeu. C’est ce qui fait la richesse de cet exercice.  

Nous avons souvent le nez dans le sujet faisant en sorte que nos idées seront probablement influencées et limitées par notre point de vue sur l’enjeu en question. En ayant un maximum de personnes qui ne sont pas forcément des experts et leur laissant exprimer des idées sans vraiment de contrainte, nous arrivons à créer une connivence entre les idées pour qu’elles se complètent, s’enrichissent ou meurent. 

La particularité du jam est justement que l’on demande à des gens de tous les horizons de se mobiliser et de nous aider à porter un regard neuf sur l’organisme et sa réalité. Il faut donc rapidement s’assurer que les participant.e.s ont une compréhension de la problématique dans son contexte afin de générer des pistes de solutions innovantes. C’est pour cette raison qu’en phase de définition nous avons préparé des outils comme le personnae et cartographie de certains processus, pour illustrer clairement les enjeux. 

Les participant.e.s ont pu visionner une vidéo illustrant le processus encadrant le service de courrier Confidence à un Dauphin qui avait comme objectif d’aider à comprendre globalement l’organisme et le contexte du courrier ainsi que la problématique centrale. Cette vidéo présentait également les différents intervenants au courrier qui ont d’ailleurs été rencontrés lors de la phase d’empathie.

Création d'un persona pour le Design Thinking

Certaines des caractéristiques clés de ces intervenants ont été reflétées dans la création de personaes. Ceux-ci permettent d’aborder la problématique du point de vue des acteurs et leurs enjeux spécifiques au quotidien pour ajouter des éléments de compréhensionQuatre personnaes ont été développés dans le contexte de ce Jam, Monique en faisait justement partie. Ils avaient chacun leurs histoires et défis relatifs au courrier. C’est sur chacun de ces personnaes que les équipes ont focalisé leurs énergies.  

Les résultats furent encore une fois au rendez-vous. Plus de 150 participant.e.s, regroupant 20 équipes, sur 4 lieux différents, pour 2 heures d’idéation et de prototypage, générant plus de 850 idées et 19 fiches conceptuelles résumant les idées les plus porteuses 

Prochaines étapes 

Dès le lendemain du Jam, l’équipe a débuté à analyser les idées. Nous sommes en ce moment dans l’étape de convergence de l’idéation. À cette étape, nous analysons la faisabilité des idées, si certaines idées devaient être fusionnées, si certaines se répètent, si elles répondent aux besoins, etc. La Maison des enfants est avec nous à toutes les étapes de cette approche pour s’assurer de bien répondre à leur réalité. 

Au courant des prochaines semaines, nous tenterons de faire des prototypes de certaines idées et de les tester pour obtenir une solution viable répondant aux besoins de la Maison des enfants, et qu’elle sera en mesure de mettre en œuvre. 

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