Nos impacts

L’Économie circulaire – Le triangle de l’inaction vole en éclat

Par Tristan Oertli, Directeur Gestion du Changement -Talsom

Talsom a eu le plaisir de participer à Americana 2021:  forum sur l’environnement et Salon des technologies environnementales les 22 et 23 mars dernier.

Au terme de ces deux jours, nous ressortons avec le sentiment d’être témoin d’une inflexion majeure et plus excités que jamais de voir les opportunités d’avenir que représentent les pratiques et technologies durables.

Parmi les raisons de se réjouir, citons des efforts majeurs de soutien aux différents paliers de décisions et d’actions (État/Gouvernement, Entreprises, Consommateurs) qui prennent aujourd’hui forme au Québec et au Canada.

  • Pour les différents paliers de gouvernement d’abord: que ce soit au niveau fédéral avec le plan environnemental bonifié du Canada, ou au niveau provincial avec le nouveau plan vert du Québec – et un plan spécifique à l’économie circulaire prévu en 2022- des efforts publics majeurs créent les conditions favorables à l’innovation durable. Au niveau des municipalités, souvent au cœur des projets d’économie circulaire territoriaux, des fonds comme le fonds Vert ou des organismes spécialisés comme les escouades énergie viennent apporter un soutien crucial à la prise de décision.
  • Au niveau des entreprises ensuite:  le 1er fonds en économie circulaire doté d’un budget de 30 millions de dollars vient d’être créé par Fondaction. Un écosystème de plus en plus robuste – piloté par des organismes comme Recyc Québec, Synergie Québec, le fonds Ecoleader ou le CTTEI (Centre de Transfert technologique en écologie industrielle) pour ne citer qu’eux – vont donner de la visibilité, de la méthodologie et du financement nécessaire à de nombreuses entreprises, qui peuvent aujourd’hui encore manquer de ressources humaines ou financières pour piloter ces grands changements.
  • Enfin, au niveau du grand public et des consommateurs – dans la droite ligne d’une tendance entamée en France cette année avec le 1er indice de réparabilité, un indice de circularité au niveau de la société québécoise dans son ensemble sera bientôt dévoilé par Recyc Québec en collaboration avec le regroupement Circle Economy. Plus d’information pour le consommateur, c’est une consommation plus avisée (voter avec son portefeuille) et un moyen particulièrement efficace de faire basculer la production vers plus de circularité.

 Le fameux triangle de l’inaction est en train de voler en éclat sous nos yeux, accéléré par la pandémie mondiale.

Qu’est-ce que le triangle de l’inaction?

  • Les consommateurs considèrent que leur impact individuel est limité et donc attendent que les entreprises leur proposent des solutions de grande échelle et que l’état légifère dans le sens du bien public, sans l’influence des lobbys ;
  • les entreprises attendent que les consommateurs envoient un message clair avec leur portefeuille et que l’État change les règles du jeu (subventions, lois, normes) – par exemple avec l’indice de réparabilité ;
  • l’État, avec ses ressources financières limitées, compte sur la puissance des grands groupes pour insuffler le changement, mais est aussi tributaire du choix de ses citoyens, rendant son action moins durable et potentiellement limitée dans son ampleur.

Chez Talsom, nous sommes pleinement engagés dans cette nouvelle dynamique. 1ère entreprise de service-conseil certifiée Bcorp au Québec dès 2018, nous continuons de déployer des initiatives internes comme le projet Carboneutre ou le défi de sobriété numérique en 2021 et intensifions nos efforts pour avoir un impact durable auprès de nos partenaires et clients. Dans l’optique de bonifier notre offre de service en ce sens, nous serons activement impliqués dans les prochains groupes de discussion sur le développement durable organisés par l’AQT en avril 2021.

Publié le 31.03.2021