Le 28 octobre 2021 a eu lieu la 4e édition du Design Thinking Jam pour la Maison des enfants le Dauphin de Laval. Une édition hybride sur 4 lieux en simultané: à la Maison des enfants le Dauphin, chez Énergir, chez Talsom et en virtuel. Plus de 150 participant.e.s ont collaboré, donné de leur temps et partagé leur créativité afin de générer plusieurs centaines d’idées.
Une escale d’envergure
Le Design Thinking Jam est une escale dans un processus de 6 étapes, qui s’étend sur plusieurs mois. Si vous avez suivi nos réseaux depuis le début de l’été, c’est en juin que nous avons fait l’appel à candidatures pour les organismes ayant un enjeu d’envergure qui bénéficierait d’un « DT Jam ». Ce processus a mené à la sélection de la Maison des enfants le Dauphin de Laval, avec qui nous avons débuté les ateliers dès le mois d’août.
Ces premiers ateliers de débroussaillage faisaient partie de la phase d’empathie que nous avons détaillé dans un article précédent, s’en ait suivi d’entrevues et d’observations avec les divers acteurs. Au courant de la phase d’empathie, l’équipe a cherché à comprendre et connaitre l’organisme, ses parties prenantes, ses processus, et ainsi faire ressortir les irritants. Durant la phase de définition, l’objectif est de reprendre les données reliées à l’empathie et de cadrer la problématique sur laquelle nous travaillerons lors de la phase d’idéation, plus précisément lors du Design Thinking Jam.
Phase 3 du design thinking : l’idéation
Avant de présenter les résultats du « DT Jam », comprenons à quoi sert la phase d’idéation dans cette approche de design thinking. L’idéation a comme objectif d’ouvrir un maximum de portes et de points de vue différents. Cette phase se fait en deux temps :
- divergence, où on cherche à générer le plus d’idées possibles, et;
- convergence, où on étudie les idées plus en profondeur, on analyse leur faisabilité, et on identifie les idées fortes et faibles.
En idéation, nous faisons quelque chose que nous faisons rarement dans la vraie vie, nous réfléchissons sans jugement ni restriction. Généralement lorsque nous construisons une idée dans notre quotidien, même sous sa forme embryonnaire, nous étudions déjà la faisabilité de notre idée. Lors des ateliers d’idéation, il n’est pas question de voir si les idées sont réalisables ou non. C’est un exercice qui peut être assez difficile mais réellement porteur de résultats.
Le Design Thinking Jam
Le Jam est en fait une énorme séance d’idéation. Par cet évènement nous tentons de mobiliser chaque année des personnes de milieux multiples dans le but de permettre une génération d’idées diversifiées au maximum. Certaines de ces personnes sont directement liées à l’organisme (employés, bénévoles, membre du Conseil d’administration, etc.) et certaines pas du tout. Ces personnes n’ont généralement pas la même lecture de l’enjeu. C’est ce qui fait la richesse de cet exercice.
Nous avons souvent le nez dans le sujet faisant en sorte que nos idées seront probablement influencées et limitées par notre point de vue sur l’enjeu en question. En ayant un maximum de personnes qui ne sont pas forcément des experts et leur laissant exprimer des idées sans vraiment de contrainte, nous arrivons à créer une connivence entre les idées pour qu’elles se complètent, s’enrichissent ou meurent.
La particularité du jam est justement que l’on demande à des gens de tous les horizons de se mobiliser et de nous aider à porter un regard neuf sur l’organisme et sa réalité. Il faut donc rapidement s’assurer que les participant.e.s ont une compréhension de la problématique dans son contexte afin de générer des pistes de solutions innovantes. C’est pour cette raison qu’en phase de définition nous avons préparé des outils comme le personnae et cartographie de certains processus, pour illustrer clairement les enjeux.
Les participant.e.s ont pu visionner une vidéo illustrant le processus encadrant le service de courrier Confidence à un Dauphin qui avait comme objectif d’aider à comprendre globalement l’organisme et le contexte du courrier ainsi que la problématique centrale. Cette vidéo présentait également les différents intervenants au courrier qui ont d’ailleurs été rencontrés lors de la phase d’empathie.
Certaines des caractéristiques clés de ces intervenants ont été reflétées dans la création de personaes. Ceux-ci permettent d’aborder la problématique du point de vue des acteurs et leurs enjeux spécifiques au quotidien pour ajouter des éléments de compréhension. Quatre personnaes ont été développés dans le contexte de ce Jam, Monique en faisait justement partie. Ils avaient chacun leurs histoires et défis relatifs au courrier. C’est sur chacun de ces personnaes que les équipes ont focalisé leurs énergies.
Les résultats furent encore une fois au rendez-vous. Plus de 150 participant.e.s, regroupant 20 équipes, sur 4 lieux différents, pour 2 heures d’idéation et de prototypage, générant plus de 850 idées et 19 fiches conceptuelles résumant les idées les plus porteuses.
Prochaines étapes
Dès le lendemain du Jam, l’équipe a débuté à analyser les idées. Nous sommes en ce moment dans l’étape de convergence de l’idéation. À cette étape, nous analysons la faisabilité des idées, si certaines idées devaient être fusionnées, si certaines se répètent, si elles répondent aux besoins, etc. La Maison des enfants est avec nous à toutes les étapes de cette approche pour s’assurer de bien répondre à leur réalité.
Au courant des prochaines semaines, nous tenterons de faire des prototypes de certaines idées et de les tester pour obtenir une solution viable répondant aux besoins de la Maison des enfants, et qu’elle sera en mesure de mettre en œuvre.
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