Sobriété numérique : une démarche d’entreprise responsable

Les changements climatiques représentent un enjeu majeur pour nos sociétés actuelles. L’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050 est, depuis le rapport du GIEC en 2018, l’objectif mondial en ce qui a trait aux efforts climatiques. L’urgence se fait de plus en plus ressentir alors que plusieurs grands acteurs (pays, villes, entreprises, investisseurs, etc.) ont déjà pris des engagements envers la carboneutralité. Il est important, dans l’atteinte de ces objectifs durables, de considérer l’ensemble des éléments pouvant avoir un impact direct ou indirect sur la planète. Alors que très peu connaissent son impact environnemental, le numérique entraîne des répercussions non négligeables et doit être pris en compte. Vivant de plus en plus dans un monde qui se dématérialise, nous devons mieux comprendre l’impact de notre consommation numérique.  

Les impacts du numérique  

Aspect environnemental  

Bien que les technologies puissent être dans bien des cas un allié à l’écologie, elles ont tout de même leurs contraintes. Il a été démontré que 4 % des GES dans le monde proviennent de la consommation numérique. On estime que d’ici 2025, ce pourcentage doublera pour atteindre les 8 % des émissions mondiales. L’empreinte carbone du numérique fait référence à la quantité de CO2e* émise par les activités reliées aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon un rapport de l’ADEME, les émissions numériques proviennent des centres de données (25%), des infrastructures réseau (28%) et des équipements des consommateurs (47%) (ex. ordinateurs, cellulaires, tablettes). Pour comprendre la pollution numérique reliée aux équipements électroniques, il est nécessaire de s’intéresser à l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur fabrication jusqu’à la gestion des déchets. Bien des études démontrent que la phase de fabrication est celle qui produirait le plus de CO2e. D’ailleurs, en 2020, la quantité de déchets d’équipements électriques et électroniques est estimée à plus de 50 millions de tonnes et moins de 20% seraient recyclés.  

*Il est pertinent de noter la différence entre CO2 et CO2e dans la compréhension de l’impact environnemental. Le CO2e, ou dioxyde de carbone équivalent, est une norme internationale qui consiste à calculer l’ensemble des impacts environnementaux, au-delà des émissions de doxique de carbone. Autrement dit, il s’agit d’un amalgame de données portant sur la pollution qui permet d’obtenir un indicateur comparatif. 

Il est pourtant démontré qu’au-delà des impacts négatifs, le développement de nouvelles technologies procure bien des avantages et engendre des gains d’efficacité tout en permettant de réduire les émissions de GES de plusieurs entreprises. Il est intéressant de se pencher ici sur la notion d’effets rebonds qui se définit comme suit : chaque fois qu’une innovation ou une technologie nous permet de consommer en utilisant moins d’énergie ou de matière, nous avons tendance à augmenter notre consommation. À titre illustratif, l’avènement du 5G aurait des impacts importants sur l’environnement. Bien qu’elle soit plus efficace que la 4G, elle est plus énergivore. Des écologistes abordent l’effet rebond de son déploiement, qui causera la hausse de la consommation de données et d’usage des télécommunications. Oui, les avancées technologiques (ex. Intelligence artificielle) peuvent contribuer positivement à l’écologie, mais il est important de ne pas négliger ses impacts négatifs et ses effets rebonds.  

Aspect social  

En plus d’avoir des impacts considérables sur l’environnement, le numérique entraîne des répercussions sociales. Depuis déjà un temps que la question entourant l’hyperconnectivité est discutée. L’omniprésence des technologies peut entraîner des conséquences, notamment sur la santé mentale. La pandémie du coronavirus et les multiples confinements ont fortement augmenté l’utilisation du numérique dans l’ensemble des activités quotidiennes. Par exemple, la COVID-19 a modifié nos manières de travailler, nous obligeant à être constamment connectés sur nos appareils électroniques. La pandémie peut être considérée, entre autres, comme un facteur accélérateur de la prise de conscience de la surconsommation numérique. Par exemple, pour pallier cette hyperconnectivité et ses conséquences sur la santé mentale, une nouvelle loi fut récemment adoptée par le gouvernement de l’Ontario obligeant les employeurs à respecter le droit à la déconnexion de leurs employés. La pandémie a également mis en évidence les inégalités sociales associées à la numérisation. En effet, certains groupes tels que les autochtones, les ménages à faible revenu, les personnes âgées ou encore les nouveaux arrivants ne bénéficient pas totalement des avantages économiques, sociaux et éducatifs des technologies numériques.  

sobriété numérique

La RNE comme nouveau paradigme  

Dans une ère où la numérisation entraine de profonds changements dans nos vies, créant de nombreuses opportunités pour les entreprises, de nouveaux questionnements éthiques et responsables émergents concernant son utilisation. Ces nouvelles responsabilités ont récemment mené au développement du concept de la responsabilité numérique des entreprises (RNE). La RNE peut se définir comme l’ensemble des pratiques et des comportements qui aident les organisations à utiliser les données et les technologies numériques d’une manière qui est perçue comme économiquement, socialement et environnementalement responsable.” Au même titre que la responsabilité sociale des entreprises (RSE), la RNE se positionne comme un mode de gouvernance. Au centre des valeurs et de la raison d’être d’une entreprise, la RNE gouverne l’ensemble des prises de décisions et va au-delà des règlementations pour permettre aux organisations d’avoir un impact positif sur la planète et la société.  

La sobriété numérique : une avenue facilement activable  

La sobriété numérique, un concept qui a émergé au cours des années 2000, propose de revoir notre utilisation du numérique de manière à réduire les impacts négatifs sociaux et environnementaux. La question de l’usage des outils technologiques est donc centrale au concept, nécessitant un changement de paradigme dans nos manières de consommer. Quoiqu’émergente, la sobriété numérique prend de plus en plus d’ampleur dans un monde toujours plus consciencieux des causes environnementales et sociales. Ainsi, la sobriété numérique est une solution qui peut être facilement activable, par les individus et les entreprises, puisqu’elle vise un changement de comportements, comparativement à d’autres pans de la RNE. En effet, ces autres avenues demandent dans bien des cas des modifications majeures. Par exemple, s’équiper de serveurs alimentés par une énergie propre nécessite des analyses et des investissements beaucoup plus conséquents. Il est donc faux de dire que diminuer son empreinte numérique est complexe. Il est possible de commencer à agir, en changeant notre manière d’utiliser les technologies.  

La sobriété numérique peut s’articuler autour du concept des 5R, développé par le collectif BureauVert en France. Elles se désignent comme suit :  

Refuser

le mode de consommation actuel des produits technologiques, notamment le changement fréquent des appareils et l’obsolescence programmée. 

Réduire

son utilisation d’Internet et de ses appareils électroniques en se déconnectant des sites Web non utilisés et en éteignant ses appareils électroniques la nuit. 

Réutiliser

les ressources numériques déjà disponibles plutôt que d’en charger ou de créer de nouveaux documents électroniques. 

Recycler

ses appareils électroniques dans des centres de collecte plutôt que de les conserver chez soi ou de les jeter dans la poubelle régulière. 

Reconnecter

à la nature en favorisant des moments sans écrans .

Plus concrètement, il existe déjà quelques actions qui peuvent être faites pour réduire l’empreinte des technologies. Par exemple, il est possible et souhaitable de rallonger la durée de vie de nos équipements électroniques. Au Québec, parce que notre énergie est, majoritairement, propre, 80 % des émissions de GES proviennent du processus de fabrication. Si chacun de nous ralentit son rythme de renouvellement en faisant réparer ou améliorer son matériel existant plutôt que de racheter, les impacts seront majeurs. D’autres habitudes faciles à prendre comme celle d’éteindre tous ses appareils pendant la nuit et la fin de semaine feront également économiser des sommes considérables de kWh et prolongeront leur durée de vie. Des habitudes d’utilisation comme l’envoi de liens plutôt que de volumineuses pièces jointes ou la limitation de l’utilisation de la vidéoconférence pourraient aussi avoir des effets positifs importants.  

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Une démarche d’entreprise responsable  

Bien que les individus aient leur rôle à jouer dans la réduction de l’empreinte numérique, les entreprises ont une position majeure dans l’adoption de la sobriété numérique, puisque 55 % des émissions de carbone émises par la technologie proviennent des outils d’utilisation et de traitement des données tels que les terminaux, les centres de données et les réseaux. Puisque les entreprises canadiennes sont responsables d’une grande part de la consommation énergétique (jusqu’à 84%) et que plus de la moitié d’entre elles amorcent une transformation numérique, il devient primordial pour ces dernières d’adresser leur empreinte numérique. Il est donc envisageable qu’au cours des prochaines années, des stratégies et des initiatives vertes pour réduire l’empreinte numérique soient considérées comme un facteur de différentiation pour l’ensemble des industries.  

En tant que première firme de consultation certifiée Bcorp, Talsom s’est bâti une expertise dans l’accompagnement de la certification. Grâce à nos multiples expertises, nous pouvons vous accompagner de la phase d’audit à l’obtention de la certification et son maintien. Il nous est également possible de vous accompagner dans l’évaluation de la quantité de CO2e reliée aux usages numériques en entreprise.  

Pour en savoir, téléchargez le Radar technologique 2023. 

ESG : définitions, critères et adoption massive en entreprise

Démystifier les termes entourant l’ESG  

Le développement durable, un terme abordé pour la première fois dans les années 1980, au sein du rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU, pose les bases pour les actions environnementales futures. Il se définit comme : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Au départ, le développement durable ne concernait que la préservation de la planète. La définition a par la suite évolué pour inclure des dimensions environnementales, sociales et économiques.  

Dans un contexte organisationnel et commercial, le développement durable est généralement relié au concept de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Un terme grandement employé dans les années 1990, la RSE peut être vue comme la contribution des entreprises au développement durable. L’essor de la RSE peut être, en grande partie, expliqué par l’émergence des problématiques environnementales et sociales devenant de plus en plus prenantes au sein de nos sociétés actuelles. En plus de la multiplication des catastrophes naturelles et du réchauffement climatique, plusieurs populations se retrouvent dans des situations précaires. Selon un rapport de la banque mondiale en 2018, environ « 143 millions de personnes pourraient se retrouver sur les routes en raison des changements climatiques », notamment en raison de la pénurie d’eau, les mauvaises récoltes, les inondations, etc. La dernière décennie a également permis la prise de conscience concernant certains enjeux, notamment grâce à des mouvements sociétaux tels que Black Lives Matter et #MeToo. Ainsi, se positionnant comme un mode de gouvernance, la RSE est un critère d’investissement majeur. Le concept, souvent représenté par la notion de Triple Bottom Line (TPL), demande aux entreprises de non seulement se préoccuper de leur performance financière, mais également de leurs impacts environnementaux et sociaux. Le Triple Bottom Line (TPL) stipule qu’une entreprise ne devrait pas uniquement se pencher sur un seul objectif de croissance, mais plutôt sur 3 ; le profit, les personnes et la planète.  

Mais comment se situent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par rapport à ces concepts ? Souvent interchangeables et confondus, la RSE et l’ESG sont des termes qui se complètent. L’ESG est l’acronyme qui fait référence à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance et est une mesure de l’engagement responsable des entreprises. Autrement dit, « l‘environnement, le social et la gouvernance (ESG) sont un ensemble de mesures et de principes permettant d’évaluer les données relatives à la performance non financière des entreprises. » Ainsi, ces critères (ESG) permettent d’évaluer le niveau de responsabilité sociale d’une entreprise dans le but d’atteindre des objectifs de développement durable.  

Les critères ESG  

Bien que l’ESG soit un sujet qui revête une importance marquée, ses critères ne sont pas toujours bien compris et sont souvent perçus comme étant divergents. Effectivement, même parmi les experts, les considérations relatives aux facteurs ESG peuvent varier, ce qui rend encore plus difficile l’évaluation de la performance à ces critères. Voyons quelques éléments actuellement au cœur des critères ESG.  

E pour environnement

La dimension environnementale concerne en grande partie les sujets tels que la décarbonisation, la pollution, la biodiversité et les ressources naturelles. Il y a un consensus pour dire que le critère environnemental est prioritaire dans la prise de décisions des entreprises. Il s’agit, entre autres, du facteur où les investissements augmentent le plus. Les entreprises ressentent l’urgence liée aux changements climatiques et plusieurs ont déjà des objectifs de carboneutralité (ex. Formule 1) pour les années à venir. Ces objectifs ont toutefois des programmes qui s’attardent majoritairement aux Scope 1 et 2 (émissions directes et indirectes), alors que ceux-ci devraient se tourner davantage vers le Scope 3 (émissions reliées indirectement aux activités d’une entreprise), qui produirait actuellement jusqu’à 50% des émissions totales d’une entreprise.

 

S pour social

Le critère social porte sur les questions de diversité, d’inclusion, de santé, de sécurité, de droits humains, etc. On observe, par exemple, des entreprises qui incluent de plus en plus de dimensions de la diversité (ex. sexe, minorités visibles, peuples autochtones, personnes handicapées, militaires, et LGBTQ2S) à leurs objectifs de représentation interne. Il est possible de constater aussi que les questions de diversité et d’inclusion vont désormais plus loin, en considérant, par exemple, la neurodiversité et l’inclusion digitale.

 

G pour gouvernance

Finalement, le concept de gouvernance fait référence à la structure organisationnelle, à la gestion de risque, aux questions éthiques, etc. Plus spécifiquement, le mode de gouvernance permet l’atteinte d’objectifs environnementaux et sociaux spécifiques. Il est pourtant démontré qu’il s’agit du critère le moins adressé parmi les dimensions ESG. Selon une récente étude canadienne, 64 % des entreprises déclarent que les questions ESG sont liées à la stratégie de leur entreprise, mais seulement 25% affirment que leur conseil d’administration comprend très bien les risques. Lorsqu’on y pense bien, les chances d’atteindre des objectifs environnementaux et sociaux sont faibles si les entreprises n’établissent pas de bonnes pratiques de gouvernance. Il devient alors pertinent de développer une bonne compréhension et expertise sur le sujet pour que les actions et impacts se reflètent dans l’ensemble des activités d’une entreprise.

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Pourquoi la croissance de l’ESG s’accélère-t-elle ?  

Une des raisons principales de l’adoption massive d’une approche ESG est l’ensemble des pressions exercées sur les entreprises. Selon un rapport de Gartner, les clients (63%), les investisseurs (48%) et les régulateurs (46%) sont les trois principales parties prenantes qui poussent les entreprises à agir en matière de durabilité. Ces derniers sont, pour leur part, fortement influencés par les perturbations et défis mondiaux.  

Pensons tout d’abord aux répercussions liées à la pandémie mondiale, qui a joué un grand rôle dans l’accélération des critères ESG en entreprise. En effet, la COVID-19 et ses conséquences sont venues amplifier l’importance pour les investisseurs de considérer les problématiques reliées aux critères ESG (spécifiquement la composante sociale). La pandémie a confronté les entreprises à de nouveaux défis sociaux et de gouvernance. Elle a exacerbé certains enjeux sociétaux déjà existants, poussant encore plus les entreprises à prendre les devants sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance.  

La nouvelle vague de jeunes investisseurs peut aussi contribuer à la croissance des dimensions ESG en entreprise, en apportant de toutes nouvelles valeurs. D’ailleurs, selon une étude réalisée auprès d’investisseurs, 80 % affirment considérer les enjeux ESG comme un facteur important dans leurs décisions de placement. On parle dans ce cas-ci d’investissement responsable (IR), qui se définit comme « une approche d’investissement incluant les critères ESG dans la sélection et la gestion des placements et des investissements ».  

Les dimensions ESG s’accélèrent également en raison des normes et des règlementations plus strictes, d’autant plus en matières environnementales (COP26, normes internationales ISO, plans gouvernementaux, etc.), qui exigeront de la part des entreprises qu’elles publient des informations ESG plus crédibles. On peut notamment penser à la création de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), développé dans le cadre de la COP26, qui permet l’établissement de normes ESG claires concernant la divulgation financière environnementale à l’échelle mondiale. Il existe également des organismes tiers (S&P Global, MSCI et Refinity), ayant mis au point une mesure de l’évaluation de la performance ESG.  

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Des principes au cœur de la mission d’entreprise  

Il est donc envisageable, au cours des prochaines années, d’observer une forte augmentation de la considération des approches ESG. Que ce soit pour attirer davantage d’investisseurs, satisfaire les demandes des parties prenantes et/ou avoir un impact sociétal positif, l’ESG sera en tête des priorités organisationnelles. Toutefois, avec la montée des données ESG publiées dans les rapports des entreprises et les pressions qui s’intensifient, il y a un risque d’écoblanchiment. En effet, certains craignent que des entreprises projettent une image trompeuse pour bénéficier des avantages reliés à une pratique RSE. Ainsi, les critères ESG divulgués par les entreprises se doivent de refléter de réels actions et changements. Pour ce faire, les principes ESG doivent être le fondement même de leur mission.  

Pour en apprendre davantage, consultez le Radar technologique 2023.

Comment assurer la pérennité de l’EDI au sein de votre organisation?

Avec la popularisation des critères ESG dans le monde des affaires et l’augmentation des pressions externes de la part des investisseurs, régulateurs et consommateurs pour en faire plus de ce côté, les directions d’entreprise se doivent de faire un grand travail d’introspection. Évidemment, lorsqu’on parle d’ESG, on pense souvent à l’environnement, mais il ne faut pas laisser de côté les dimensions sociales et de gouvernance. D’ailleurs, un thème clé au cœur de ces deux dimensions est la diversité, laquelle est souvent référée par le sigle EDI pour une définition plus englobante : équité, diversité, inclusion.  

L’équité est le traitement juste et respectueux de tous les individus par des processus équitables menant à des résultats égaux. La diversité réfère à la représentativité du mélange démographique de la société, en mettant l’accent sur des populations nécessitant l’équité.  L’inclusion signifie la création d’un environnement où chaque personne se sent bienvenue, est traitée avec respect et encouragée à participer sans réserve. 

L’EDI est une démarche à deux faces. D’un côté, elle sert à en faire plus pour que tous et toutes se sentent bien au travail. De l’autre côté, elle sert à éliminer les biais cognitifs qui autrement facilitent le dénigrement, la ségrégation, la xénophobie, les stéréotypes et les préjugés. Ce n’est pas tout d’agir pour avoir une meilleure représentativité dans son entreprise, il faut aussi que les parties prenantes accueillent ces efforts avec empathie.  

Cette dualité dans le parcours EDI engendre son lot de défis. Ainsi, il ne suffit pas de rédiger des plans et des politiques, d’engager plus de personnes issues de la diversité ou d’offrir des promotions à ces individus justifiées par la discrimination positive. Le processus est d’une ampleur considérable, les outils et les compétences nécessaires sont à portée de main.  

L’EDI : des défis systémiques 

Nous le savons : faire des efforts pour favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion et se faire dire que nos efforts sont vains est décourageant. C’est pourquoi nous présentons plutôt les points d’amélioration aux programmes existants dans votre entreprise.  

Le noyau du problème avec l’implantation d’un programme EDI est la réponse des parties prenantes : le contrecoup. Les réactions de la part des employés peuvent être multiples :  

« On ne peut pas se fier aux jeunes, ils vont partir chez la concurrence de toute manière »,   

« Pourquoi prendre en compte l’identité d’une personne, c’est pour les compétences qu’on embauche! » 

« C’est rendu que, plus tu es minoritaire, plus tu as de pouvoir. » 

Ce genre de réactions est commune. Il existe plusieurs sources à ces réactions. Le biais de désirabilité sociale consiste à toujours vouloir se présenter sous un jour favorable. Ainsi, des efforts pour la diversité peuvent mener certains à faire semblant d’adhérer à ces valeurs, ce qui alimente les sentiments négatifs vis-à-vis l’EDI. D’autres voient la discrimination positive comme un rejet de leurs compétences et performances. Dans ces cas, ces individus ne prennent pas en compte les obstacles systémiques qui freinent la progression professionnelle des employés issues des minorités.  

Le contrecoup trouve aussi sa source dans l’instrumentalisation de la diversité à l’embauche. En effet, lorsque la diversité est mentionnée comme raison d’embauche, les gens évaluent moins bien les qualifications et les compétences d’une candidature issue d’un groupe marginalisé – même s’ils appartiennent eux-mêmes à ce même groupe. De plus, lorsque leur diversité est présentée en termes de rentabilité pour l’entreprise, leur sentiment d’appartenance et leur intérêt à joindre l’entreprise diminuent.  

La direction peut également participer à ce contrecoup. Effectivement, bien que plusieurs organisations aient de bons programmes, leur mise en place pose problème. Il revient au leadership d’une entreprise d’assurer le développement et le mentorat équitable des employés pour leur ouvrir la porte à des postes dans la direction. L’incitatif est évident : les entreprises qui implantent ces programmes de développement et mentorat observent une rétention d’employés 34% supérieure à celles qui n’en ont pas. Il va sans dire qu’un grand obstacle à la bonne implantation de l’EDI en entreprise est le maintien de moyens informels de feedback, de sélection et de promotion d’employés puisque les biais cognitifs n’en sont pas défiés. 

Dans un autre ordre d’idées, les formations mandataires en EDI corrèlent avec une baisse de représentativité de personnes racisées et de femmes blanches dans les positions de leadership et trouve leur cause dans la résistance de la direction existante. Un sondage de 2019 a trouvé que 19% des hommes étaient moins disposés à embaucher des femmes perçues comme attirantes, 21% étaient moins disposés à engager celles-ci pour des emplois qui impliquaient des interactions interpersonnelles et 27% évitent les rencontres en tête-à-tête avec des collègues féminines.  

L’EDI : un processus collectif et continu 

Pour accomplir un changement de culture pour diriger une entreprise équitable, diversifiée et inclusive, un programme performé continuellement de façon vérifiable et basé sur les besoins collectifs est de mise.  

Le thème de la continuité est primaire pour s’assurer du succès du changement. Savoir à quelle étape est rendue votre entreprise dans son processus permet d’adapter ses actions. Ces étapes peuvent être divisées en niveau de maturité du programme :

1. Conscience

2. Conformité

3. Tactique

4. Intégration

5. Durabilité

 

Si le parcours d’une étape à l’autre peut varier d’une entreprise à l’autre, le plus important est de reconnaître que d’intégrer l’EDI est une transformation à part entière. Généralement, ce parcours commence par une remise en question des efforts d’inclusion de l’entreprise. La conformité consiste à répondre aux obligations gouvernementales, alors ce stade est souvent atteint. Là où les efforts peuvent être insuffisants, c’est dans les étapes suivantes, soit une intégration graduelle de l’EDI, d’initiatives individuelles à une intégration opérationnelle. 

Plusieurs thèmes ressortent comme étant clés pour converger vers un programme EDI durable : transparence, adaptabilité, transversalité et intersectionnalité.  

Par transparence, on entend adresser un problème mentionné plus tôt : les réactions négatives face à la discrimination positive. Expliquer à tout le monde pourquoi une promotion ou une embauche a été effectuée et selon quel processus permet de démentir le mythe selon lequel la discrimination positive se fait dans l’objectif de pénaliser certains. Aussi, pour le développement du leadership, la transparence de l’organisation peut se manifester par la clarification des opportunités, par la définition des qualifications, par la communication des opportunités à tous et par la formalisation du processus de sélection. 

L’adaptabilité reprend l’idée selon laquelle le programme EDI doit prendre en compte les besoins collectifs. À titre d’exemples non exhaustifs, l’adaptabilité d’une entreprise peut prendre la forme de programmes de mentorat pour les personnes plus jeunes de telle sorte que les binômes déconstruisent leurs biais cognitifs. Ce mentorat peut aussi être utiles pour les employés neurodivergents : les mentors gagnent à bâtir leur empathie à l’égard de ce groupe.  

La transversalité est également axée sur l’aspect de la collectivité. Concrètement, une approche EDI transversale ne se limite pas à un comité EDI, mais plutôt intègre des responsables EDI dans chaque équipe. De cette façon, les valeurs EDI sont plus enclines d’être véhiculées d’un contexte à l’autre au sein de vos opérations. 

Finalement, l’intersectionnalité appelle à ouvrir l’EDI à toute personne, quelle que soit son identité. Il s’agit donc de ne pas de limiter le programme aux personnes déjà engagées, mais d’ouvrir son programme dans le futur. Il s’agit également de considérer l’ensemble de la population comme canevas pour son programme EDI. Il faut pouvoir prendre en compte la réalité de tous. 

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La transformation numérique : un vecteur d’inclusivité 

Des études ont démontré que les entreprises qui reconnaissent l’importance de l’EDI et prennent des mesures pour développer leurs programmes s’engagent plus rapidement dans leur transformation numérique. La diversité aide les employeurs à élargir leur bassin de talents et à répondre à la demande croissante de compétences numériques déclenchée par l’évolution rapide de la technologie. 

Le parcours transformationnel est une transformation effectuée de manière transversale, à travers une équipe multidisciplinaire. Il ne s’agit plus ici de procéder à une transformation séquentielle où chaque expertise se succède, mais plutôt d’approcher la transformation de manière systémique afin d’utiliser conjointement toutes les expertises et d’offrir un service-conseil à haute valeur ajoutée.  

Téléchargez le Radar technologique pour mieux cerner l’ESG et les actions possibles pour faire progresser votre entreprise socialement tout en demeurant compétitif. 

Les enjeux ESG au cœur des transformations humaines, technologiques, durables.

L’engagement en matière de responsabilité sociale et environnementale (ESG) est plus important que jamais et les entreprises jouent un rôle vital dans la prise en compte des questions ESG dans les décisions commerciales et les pratiques.  

Notre 8e édition du Radar Technologique sur l’ESG est conçue pour aider les organisations à décrypter et comprendre les enjeux, à implanter un parcours, mesurer leurs progrès et à se fixer des objectifs à long terme en matière de responsabilité sociale et environnementale.  

Les questions ESG ne se limitent pas à l’environnement, mais incluent également les questions sociales, ainsi que la responsabilité corporative et les bonnes pratiques de gouvernance. En prenant ces aspects en compte, les entreprises peuvent améliorer et optimiser leurs performances et leurs relations avec leurs parties prenantes, y compris leurs employés, leurs clients, leurs fournisseurs et leurs actionnaires.  

Télécharger le Radar Technologique pour mieux comprendre vos responsabilités ESG et comment les intégrer dans vos activités.

En s’engageant dans une saine gouvernance, l’amélioration des performances peut être soutenue et encouragée. Le Radar Technologique offre également de précieux conseils sur la manière d’intégrer les pratiques et les processus ESG à l’intérieur des organisations et sur la manière d’améliorer leurs pratiques.  

En intégrant les pratiques ESG, les entreprises peuvent construire un avantage concurrentiel, garantir la satisfaction des employés et des clients et, à long terme, assurer des rendements financiers durables.  

Les pressions sur les entreprises pour un engagement ESG  

La croissance continue de l’ESG trouve sa source dans les pressions externes qui s’exercent sur les entreprises pour qu’elles adoptent des postures plus strictes vis-à-vis leurs engagements. Elles ne font pas qu’encourager les entreprises à prendre des mesures plus ambitieuses dans leur engagement ESG à court terme, mais elles les forceront à long terme.  

1. Crise climatique 

La première pression est celle de la crise climatique. Les données sont abondantes et les conclusions sont catégoriques : à ce rythme de production et de surconsommation, les ressources planétaires finiront par s’épuiser. Les conséquences se matérialiseront en catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves sans compter une hausse marquée de la température qui, elle, affectera la production. L’atteinte des objectifs mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre permettrait de ralentir ces tendances. 

 2. Nouvelles attentes face au travail 

La pandémie a également constitué un catalyseur important pour la croissance de l’ESG et ses effets se font encore ressentir. Le télétravail, voire les conditions de travail généralement plus difficiles, ont exacerbé les cas d’épuisement, de stress, d’anxiété et de dépression chez les travailleurs et travailleuses, surtout chez les jeunes employés et les femmes. Cette tendance a mené à la « Grande résignation », soit une vague de démissions massive, se chiffrant à 4.3 millions de démissions, tous secteurs confondus en août 2021 aux États-Unis seulement.  

 3. Nouvelles réglementations et exigences de consommateurs 

Les pressions provenant des parties prenantes ne sont pas non plus à ignorer. Que ce soit les consommateurs, les régulateurs, les employés ou les investisseurs, l’investissement dans un engagement ESG fort est devenu leur standard à atteindre. Les conséquences d’une latence par rapport à cette nouvelle norme sont nombreuses: pertes d’employés et de subventions gouvernementales, baisse de productivité et de ventes, … Cela dit, les réglementations sont enclines à devenir plus strictes, c’est pourquoi agir maintenant permettra d’éviter un rattrapage.  

Télécharger le Radar technologique pour mieux comprendre les pressions qui s’exercent sur les entreprises et comment vos engagements ESG y répondent.

L’ESG, vecteur de compétitivité 

Si plus que jamais, la pression pour amorcer une transformation durable est présente, il demeure qu’un tel virage pourra créer de la valeur à tous les niveaux. En fait, non seulement l’ESG peut créer de la valeur pour une entreprise, mais la non-inclusion des critères ESG peut mener à l’érosion de la valeur de votre organisation. 

Allouer des capitaux à des initiatives durables permet d’améliorer le rendement des investissements. Même si les coûts pour des changements radicaux dans la chaîne de valeur peuvent être élevés, ce sont les bénéfices réglementaires qui les contrebalancent et rendent, entre autres, la réduction de déchets et l’investissement dans les énergies renouvelables rentables à long terme.    

La valeur ajoutée du côté environnemental est en constante croissance puisque deux tendances se complémentent : la première est celle de la réduction des coûts pour la production respectueuse de l’environnement et la deuxième la hausse des coûts d’exploitation en matières premières, en eau et en carbone.  

Télécharger le Radar technologique pour mieux comprendre comment l’ESG crée de la valeur pour votre entreprise.

Une performance sociale plus élevée peut également mener à l’attraction de consommateurs qui généralement n’achèteraient pas les produits offerts par une entreprise. Une intégration compréhensive des critères ESG mène également à une rétention beaucoup plus importante des employés de qualité. Ces employés témoignant d’un sentiment d’utilité plus concret, ils sont généralement plus motivés à être davantage productifs. D’autant plus, la pression réglementaire tend à baisser pour les entreprises qui intègrent fortement les critères ESG, résultant en une liberté stratégique et du support gouvernemental. Le constat est clair : désormais, les entreprises les plus engagées en ESG sont considérées comme les meilleures de leur industrie.  

Les solutions technologiques pour établir son bilan carbone. 

De plus en plus d’entreprises reconnaissent l’importance de mesurer et de réduire leurs émissions de carbone, et les solutions technologiques offrent un moyen pratique et abordable de le faire. Les entreprises peuvent utiliser des outils technologiques tels que les logiciels de gestion des émissions ou les plates-formes en ligne pour calculer leur empreinte carbone et mesurer leur progrès. Ces outils peuvent également aider les entreprises à intégrer les pratiques ESG dans leur politique et à prendre des mesures pour améliorer leur bilan carbone, à partager leurs progrès avec les parties prenantes et à créer des outils de communication destinés aux employés et aux actionnaires.  

En somme, les solutions technologiques peuvent aider les entreprises à simplifier leurs pratiques ESG et à s’assurer qu’elles sont prêtes à relever les défis de l’avenir. Comment choisir son outil? Pour choisir le bon outil, il est important pour les entreprises de comprendre leurs objectifs ESG, leur portée et leurs contraintes budgétaires. Il faut également prendre en compte les fonctionnalités de l’outil. Y a-t-il un calculateur intégré pour mesurer les émissions de carbone? Est-ce que l’outil est prêt à l’emploi ou faut-il le configurer? Est-il facile à mettre à jour et à administrer? Nous dressons une liste de questions clés pour vous guider dans le choix de la meilleure solution selon votre secteur et vos objectifs. 

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L’économie circulaire au service d’une transition durable

L’année 2019 a été celle de l’urgence climatique qui a été mise au-devant sur toutes les scènes, aussi bien politique, que citoyenne ou encore scientifique. Entre les feux de l’Australie et de l’Afrique centrale, les marches historiques pour le climat, la prise de conscience des plus jeunes caractérisée par le phénomène Greta Thunberg, l’environnement est devenu une préoccupation mondiale.

En 2020, une pandémie mondiale a occupé le plus clair de l’agenda médiatique, accordant ainsi moins de visibilité aux enjeux environnementaux dans les médias; le problème n’ayant pas pour autant disparu. On aurait pu craindre une démobilisation et une dépriorisation des actions en ce sens.

Il n’en a rien été. Entre les plans verts du Québec et du Canada, l’engagement renouvelé des États-Unis ou le Green New Deal en Europe, le verdissement de nos pratiques et de nos façons de vivre est bien lancé.

En tant qu’entreprise de service-conseil consciente des enjeux que la société et nos clients vivent au quotidien, quel que soit leur secteur d’activité, il nous semble utile de proposer une réflexion permettant de mettre en avant les meilleures pratiques et tendances afin de guider et supporter ces changements. Cette publication traitera principalement de l’économie circulaire, en nous attardant davantage sur l’industrie de la technologie. Ainsi, tout en évoquant les répercussions environnementales que peuvent avoir les technologies, nous tenterons d’expliquer comment ces dernières peuvent être mises au service de ce nouveau modèle pour une transformation plus durable.

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Transformation numérique : doit-on tout externaliser ?

Le terme transformation numérique bien qu’à la mode depuis des décennies, a gagné en renommée surtout à la suite de la pandémie. Selon une étude réalisée par le BCG auprès de 5 000 managers et employés, plus de 80% estiment que la numérisation les a aidés à faire face au ralentissement économique provoqué par la pandémie.

Cependant, les ralentissements économiques, ou autres crises, ne sont pas uniquement provoqués par la pandémie. D’autres facteurs récurrents et malheureusement parfois cycliques peuvent aussi entrer en jeu : Guerres, crash boursier, etc. Ces changements économiques sont autant d’opportunités de transformation pour les entreprises dont les avantages ne sont plus à prouver.

La transformation numérique est un processus complexe qui commence par une définition du projet, la mise en place des meilleures pratiques de projet pour assurer son succès, et enfin l’évaluation des ressources.

Plusieurs choix s’offrent aux entreprises pour accéder aux ressources et compétences clés pour la réalisation des projets. Que ce soit pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, anticiper les changements technologiques, se concentrer sur le cœur de métier, gagner en agilité ou attaquer de nouveaux marchés, de nombreuses solutions et acteurs peuvent intervenir, et il n’est pas toujours aisé de choisir la meilleure solution. Nous présentons les différentes solutions et leurs avantages et inconvénients pour vous guider dans le meilleur choix pour votre entreprise.

Transformation numérique et externalisation : avantages et inconvénients.

Dès l’émergence des Technologies de l’information, toutes les industries, quel que soit leur domaine de prédilection (industrie manufacturière, pharmaceutique, numérique, transport, agroalimentaire, etc…) ont commencé à se doter d’outils technologiques en interne (au sein même de l’organisation). Et ce dès l’atteinte d’une certaine masse critique pour les aider à gérer leur cœur de métier. Ensuite certains acteurs économiques ont préféré externaliser la totalité de leurs services TI pour des compétences globales. Comme l’externalisation complète de certains services tels que la comptabilité, les services de paie, la distribution; le recrutement, la chaine logistique, le marketing, etc… Cette tendance ayant montré ses limites, une situation intermédiaire s’est installée.

  1. Transformation numérique sans aucune externalisation.

Cette approche est encore présente dans certaines organisations, bien que ce ne soit pas leur fonction primaire, certaines organisations choisissent de faire leur transformation numérique en interne. Ceci les oblige à garder en activité toutes les fonctions, même si elles ne font pas partie des 4 C (tâche Critique, Complexe, Chronophage et Circonscrite).

Avantages:

  • Sentiment de maitrise totale de toute la structure de l’entreprise
  • Ne pas être tributaire de fournisseurs externes
  • Sécurité accrue
  • Grande célérité pour des changements stratégiques mineurs.

Inconvénients:

  • Charges fixes élevées
  • Très souvent les TI ne font pas partie du cœur de métier de l’organisation
  • Difficulté de suivre les changements technologiques
  • Frais de maintenance élevés, car les actions externes sont très ponctuelles.

Risques liés à la dépendance externe: Faible

Adaptabilité aux changements du marché: Très faible

  1. Transformation numérique avec externalisation totale.

Durant la dernière décennie, certaines entreprises ont tenté l’externalisation complète de toutes les fonctions autres que leur cœur de métier y compris leurs services TI. Certaines firmes ont commencé à offrir ces services, par de l’outsourcing dans la majorité des fonctions (paie, recrutement, gestion des ressources humaines; marketing et communication, services informatiques, chaine logistique etc…)

Avantages:

  • L’organisation peut se concentrer sur le cœur du métier
  • En cas de crise conjoncturelle, les risques sont transférés du côté du/des prestataire(s) de service
  • Les coupures budgétaires sont plus simples à mettre en place
  • Meilleure maîtrise des coûts opérationnels, stabilité et prédictibilité.
  • Très efficace pour des solutions temporaires pour gérer des besoins qui ne sont pas susceptibles de perdurer.

Inconvénients:

  • Forte dépendance des firmes chez qui on effectue l’outsourcing.
  • Difficulté de cascader les changements stratégiques rapidement
  • Couts élevés des changements (Le Day to day business coûte moins cher, mais les nouveaux projets coûtent plus cher)
  • Il est très difficile de faire machine arrière une fois cette décision stratégique est mise en place
  • Si l’externalisation ne se fait pas en bloc, il est très difficile d’avoir un système intégré. Ex : on peut externaliser les systèmes de paie et les RH chez deux firmes externes différentes, il sera difficile par la suite d’intégrer les deux dans un seul système
  • Si on opte pour du SLA (service level agreement) il faut avoir de bonnes connaissances juridiques pour la gestion des contrats avec les firmes externes.

Risques liés à la dépendance externe : Très élevé

Adaptabilité aux changements du marché : Très faible

  1. Transformation numérique Hybride: Externalisation partielle.

Cette troisième option semble se répandre le plus facilement dans toutes les industries (à des niveaux différents), il s’agit en général de la mise en place d’ERP (enterprise resource planning) capables d’intégrer les différentes fonctions de l’entreprise en s’aidant de professionnels pour l’implémentation, le paramétrage, la gestion du changement et l’accompagnement de la mise en opération.

Avantages:

  • L’organisation garde toujours la main sur ses systèmes TI et ne devient plus tributaire à 100% des fournisseurs externes
  • Profiter de l’expertise de conseillers externes selon des besoins spécifiques
  • Possibilité de se concentrer sur les fonctions vitales de l’organisation
  • Les décisions stratégiques sont plus simples à mettre en place, et surtout plus faciles à chiffrer.
  • En faisant appel à des compétences externes, l’organisation va gagner en maturité dans les domaines suivants :
  • Il est plus facile de chiffrer les Business Case en faisant appel à des firmes externes
  • Profiter de points de vue nouveaux avec des experts ayant de l’expérience chez des industries semblables (permets de limiter la technique du « Learning from failure » qui peut être très dispendieuse)
  • Mitiger le risque de pénurie de main-d’œuvre dans les TI
  • Garder au sein de l’organisation les ressources clés pour les programmes de transformation de longue haleine.
  • Profiter de l’expertise des firmes externes, qui sont plus à jour avec les changements technologiques.

Inconvénients:

  • Le choix des firmes de consultation externes doit se faire de manière diligente pour éviter des délais et coûts non prévus.
  • L’implication de la haute direction est plus prononcée par rapport aux autres modèles d’externalisation
  • Les risques d’échec sont partagés entre l’organisation et les firmes externes.

Risques liés à la dépendance externe : Mitigé

Adaptabilité aux changements du marché : Très élevée

Le passage au numérique est devenu impératif pour les entreprises qui souhaitent garder une longueur d’avance et devenir des chefs de file sur leur marché. Les nouvelles technologies évoluent si rapidement que la plupart des équipes informatiques internes n’ont pas les compétences technologiques ou l’expertise métier nécessaires pour identifier les meilleures solutions pour leur organisation. Les entreprises qui souhaitent sérieusement transformer leur entreprise avec de nouvelles technologies, avoir accès à une expertise de pointe et à de nouvelles façons de penser qui peuvent tracer la bonne stratégie pour réussir, il est important de tirer parti de l’externalisation informatique, et de choisir le modèle adéquat en fonction des risques que l’organisation voudra prendre.

Découvrez comment l’expertise de TALSOM, peut guider l’organisation tout au long de son parcours de transformation numérique.

En savoir plus sur Talsom.

Comment la transformation numérique construit la résilience des entreprises.

La pandémie mondiale provoquée par la COVID-19 a engendré des changements sismiques pour les entreprises de toutes tailles et tous secteurs. Elles ont dû rapidement s’adapter au télétravail, réviser les réseaux de logistiques et d’approvisionnement et modifier leurs procédures opérationnelles pour faire face aux risques.

Cette crise sanitaire a surpris par sa rapidité et son ampleur mondiale que l’on n’avait plus connues depuis des années. Cependant, la crise en Ukraine ravive les mêmes enjeux d’incertitude et replonge le monde dans un niveau de perturbation et de risque commercial jamais vu depuis des générations.

Certaines entreprises s’immobilisent et échouent alors que d’autres innovent, progressent et prospèrent pendant les crises. La différence est la résilience des affaires.

Pour les organisations, la résilience d’affaires ne se limite pas à faire face aux problèmes et défis. Elles considèrent qu’il s’agit de créer une culture forte fortifiée par la technologie et les outils numériques.

En effet, elles déclarent dans l’étude de McKinsey, que la technologie et les outils numériques leur permettent de voir plus loin et d’anticiper les changements à venir. Elle augmente l’agilité et la réactivité des opérations sans augmenter les coûts.

Les recherches conduites par le Forum Économique Mondial, mesurent les performances générées par l’intégration des technologies avancées dans toute la chaîne de valeur:

  • 90% d’augmentation de la productivité
  • 100% d’amélioration de la vitesse de mise en marché
  • 50% de gains d’efficacité énergétique

Comprendre, anticiper et prendre en considération les forces et pressions qui s’exerceront sur votre entreprise vous permettra de trouver une posture qui générera de nouvelles propositions de valeurs. C’est l’analyse que nous faisons dans la 7e Édition du Radar.

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5 mutations de marchés à surveiller

  • Les deux dernières années nous ont permis de voir les entreprises et leur écosystème autrement. Différentes forces exercent des pressions sur les entreprises et leurs effets sont non négligeables. Il est difficile d’affirmer avec conviction que ces pressions sont temporaires ou de vraiment comprendre comment leurs effets affecteront les entreprises et les écosystèmes dans lesquels elles œuvrent. Cependant, temporaires ou non, il y aura toujours des tendances de marchés qui agiront, positivement ou négativement, sur les entreprises et les tendances de société.
  • La pénurie de main-d’œuvre : C’est peut-être la pression la plus évidente puisqu’elle frappe toutes les entreprises, tous secteurs confondus à travers le Canada, mais particulièrement au Québec. Cette pénurie avait été annoncée par plusieurs analystes depuis 30 ans. Plusieurs causes sont à l’origine. D’abord la diminution de la population active (population apte et en âge de travailler) depuis plusieurs années. Effectivement, on voit moins de nouveaux.velles travailleurs.ses entrer sur le marché du travail qu’on n’en voit en sortir. En février 2022, le Canada a atteint un des plus bas taux de chômage de son histoire 5.5% (4.5% au Québec), qui rejoint presque celui prépandémie en mai 2019 5.4%. Le marché du travail est en situation de plein emploi et a vu le taux d’emploi augmenter en février de (+1.8%) par rapport au mois précédent. Comment alors un employeur peut-il se démarquer pour dans un premier temps conserver ses talents actuels et dans un deuxième en attirer de nouveaux?
  • La pandémie : La population mondiale a été plongée en 2020 dans une pandémie. L’agressivité du virus dans ses symptômes et sa transmission a pris la planète entière au dépourvue. Deux ans plus tard, plusieurs incertitudes persistent. Malgré que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé a déposé le projet de loi visant à lever l’état d’urgence sanitaire, elle n’est prévue que pour décembre 2022. L’incertitude face aux possibles resserrements des mesures reste présente, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles vagues et de nouveaux variants. Les disruptions provoquées sur les chaînes d’approvisionnement vont mettre du temps à se réguler. Que peuvent faire les entreprises pour mieux vivre avec cette incertitude?
  • L’environnement : Dans le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), on constate que l’ampleur des effets des changements climatiques est plus importante que dans leurs précédentes évaluations (le rapport est publié à chaque 5 ans). La pression sur les entreprises pour mettre en place des mesures de réduction d’impact environnemental s’accroit. Les entreprises doivent mettre en place des politiques ESG de plus en plus avancées.
  • Cybersécurité : Selon le Centre canadien de cybersécurité, il y aura près de 38 milliards d’appareils numériques d’ici 2025, et une cyberattaque se produira toutes les 39 secondes. Malgré une préparation et des protections dignes des chefs de file, aucune entreprise n’est vraiment à l’abri de cyberattaque. Selon notre récent sondage, seulement 38% des employés jugent que leur entreprise a un niveau de cybersécurité élevé. La cybersécurité doit être considérée comme une des fondations de la transformation numérique des entreprises et intégrée dans toutes les phases de développement et d’intégration.
  • Pressions réglementaires : Les entreprises sont toujours sujettes à des pressions de la part des instances gouvernementales. Dans les dernières années les gouvernements provincial et fédéral, mettent à jour leur loi et en adopte de nouvelles dans le but d’effectuer un virage numérique. Pendant des années, le développement des nouvelles technologies a pu se développer sans trop de restrictions gouvernementales. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui

 Vous souhaitez approfondir les pressions de marché pour les anticiper?

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 Comment les entreprises peuvent-elles adresser ses pressions ?

 La transformation numérique et les outils technologiques présentent plusieurs opportunités d’optimisation permettant de réduire les effets des pressions du marché. Voici six technologies et des exemples d’application offrant une réponse à ses forces externes.

  • Intelligence artificielle : Il s’agit d’une technologie qui s’est grandement démocratisée dans les dernières années. Nous retrouvons de plus en plus d’outils clés en main qui permettent une intégration aux pratiques sans connaissances pousser en programmation. Les applications d’intelligence artificielle permettent entre autres de libérer vos ressources de leurs tâches répétitives sans grande valeur ajoutée, et les assigner à d’autres tâches. Retirant ainsi de la pression au niveau de la main d’œuvre.
  •  IOT : L’internet des objets a de nombreuses applications, parmi celles-ci de récents cas démontrent une grande efficacité dans la gestion de la réduction de la consommation énergétique. La synchronisation et l’automation de capteurs installés sur des lumières, des pompes ou des machines, permettent à des entreprises de mettre en place un système de gestion de l’énergie qui sera en mesure d’utiliser de façon optimale les ressources énergétiques.
  • Blockchain : Nous ne vous apprenons rien en disant que la chaîne de bloc est un outil clé en cybersécurité. Cette technologie permet entre autres de faire des transactions bancaires sécurisées, encryptées sans la possibilité de supprimer ou modifier les données rendant le tout pratiquement non piratable.
  • Infonuagique : Cette technologie est devenue pratiquement une norme dans la plupart des entreprises qui ont débuté leur transformation numérique. Elle présente plusieurs avantages. Le stockage de données sur un serveur en ligne permet une maintenance des données à l’extérieur des processus de l’entreprise. L’infonuagique représente une bonne solution pour les entreprises avec des moyens financiers limité L’adoption de l’infonuagique pourrait donc faciliter la numérisation des entreprises.
  • Impression 3D : Avec les pressions que nous connaissons depuis quelques années au niveau des chaînes d’approvisionnement, l’accès à certains matériaux ou certaines pièces est très difficile. L’impression 3D constitue une excellente solution de fabrication pour produire des composants et des pièces avec beaucoup moins de matériaux que d’autres pièces comparables fabriquées de manière traditionnelle.
  • Réalité augmentée et 5G : Une solution pour aider les entreprises à répondre à la pénurie de main d’œuvre qualifiée par le rehaussement et remise à niveau des compétences. La réalité augmentée permet la mise en œuvre de formation plus réaliste. On peut stocker les données de formations pour un apprentissage plus intégrer. De plus, ce sont des programmes qui peuvent être réutilisés et modifiés. Le réseau 5G permet une mise en ligne de meilleure qualité de ses programmes de formations pour les entreprises ayant des ressources à distance.

 Téléchargez la 7e édition du Radar technologique pour voir l’étendue des applications de ses technologies et comment celles-ci répondent aux pressions que subissent les entreprises.

Comment intégrer la transformation numérique à sa planification stratégique?

Vous avez déjà entendu cette phrase célèbre : « l’important n’est pas la destination, mais le chemin ». Avoir des objectifs permet d’offrir une direction, mais cet objectif évolue avec le temps et ne sera peut-être jamais atteint. Le parcours transformationnel est un processus agile et transversal qui offre une dimension dynamique aux transformations. Chez Talsom, nous croyons que le parcours transformationnel est perpétuel et représente un cheminement pointant vers l’atteinte de l’Étoile du Nord (un idéal transformationnel où les organisations deviennent des entités d’apprentissage et d’adaptation continus pouvant faire face aux perturbations économiques et sociétales).

Les entreprises évoluent dans des écosystèmes subissant de constantes pressions, celles-ci mettent en lumières différents « pain-points » au-sein des organisations demandant des changements. Établir un parcours transformationnel permet de développer une culture de résilience au-sein des entreprises.

Comprendre et analyser son environnement et les technologies sur lesquelles capitaliser, vous mènera à réfléchir à la cohérence de la feuille de route vers vos nouvelles propositions de valeurs. La transformation numérique représente l’évolution de l’intégralité de votre modèle d’affaires et de votre chaîne de valeur, en ayant recours à l’innovation et à l’introduction de nouvelles technologies. 

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