Vers une 5e étape: du Design Thinking Jam au prototypage

Le 28 octobre dernier avait lieu la 4e édition du Design Thinking Jam pour la Maison des enfants le Dauphin de Laval. Une édition hybride sur 4 lieux en simultané: à la Maison des enfants le Dauphin, chez Énergir, chez Talsom et en virtuel. Plus de 150 participant.e.s ont collaboré, donné de leur temps et partagé leur créativité afin de générer plusieurs centaines d’idées. 

Les projets de design thinking sont rythmés par des cycles de divergence et convergence qui se traduisent par un parcours non linéaire et très itératif. Nous retrouvons ce cycle à chaque phase. L’empathie étant au centre de la démarche, il faut constamment s’assurer de revenir vers l’humain, l’organisme (dans ce cas-ci les bénévoles et les employés qui répondent au courrier des enfants) et s’assurer de bien répondre aux besoins.  

  1. Divergence, où on cherche à générer le plus d’idées possibles, et;   
  1. Convergence, où on étudie les idées plus en profondeur, on analyse leur faisabilité, et on identifie les idées fortes et faibles.  

Le Design Thinking Jam est une escale dans un processus de 6 étapes, un point culminant pour la phase d’idéation, dont l’objectif est d’ouvrir un maximum de portes et de points de vue différents.  

Design Thinking, divergence, convergence, les cycles

Le Jam est en lui-même un de ces cycles.  Effectivement, pendant la première moitié de l’atelier nous cherchons à générer le plus d’idées possibles, peu importe le niveau de folie. Il s‘agit là de la divergence. Ensuite les participant.e.s votent sur les idées qu’ils.elles souhaitent travailler. Une fois définit, ils.elles la développent pour livrer une fiche conceptuelle de cette idée de solution potentielle.  

Ce cycle se répète ensuite au sein de l’équipe du studio de Design. Le DT Jam a permis de générer plus de 850 idées et 19 fiches conceptuelles résumant les idées les plus porteuses cette année. Ce qui est beaucoup. L’équipe du studio de design est retournée étudier ces 850 idées. Une par une, ils les ont décortiquées pour les comprendre et découvrir. Ils.Elles les ont regroupés selon différents critères soit le fait qu’elles ont un aspect technologique par exemple ou qu’elles interviennent à un moment spécifique dans le cheminement de la lettre. Dans certains cas, elles ont été le point de départ pour la création d’autres idées. Ceci a permis de converger vers 9 fiches conceptuelles qui représentent chacune une solution qui permettrait à la MED d’atteindre son objectif d’expansion.  

Ces fiches ont chacune été étudiées avec la Maison des enfants le Dauphin, travaillées et retravaillées. Nous y avons pesé les points positifs et négatifs, le degré de difficulté de réalisation, si elles répondent ou non aux besoins. Elles sont fondamentalement le résultat de la collaboration de plus 150 participant.e.s qui se sont mobilisé.e.s pour nous aider à aider la MED qui au final cherche à accompagner plus d’enfants.  

Rappel

L’enjeu : La Med se trouve face à son souhait de poursuivre l’expansion de son service de « Confidence à un Dauphin » afin de l’offrir idéalement à toutes les écoles de la région de Laval. Or, elle fait actuellement face à plusieurs défis reliés à la capacité de réponse, ce qui complique l’atteinte de cet objectif.   

Confidence à un Dauphin: Un espace d’expression, de confidences et d’échanges via l’écriture. Chaque enfant est libre de confier son vécu, ses émotions, ses peurs, ses réussites et ses défis, à son rythme et en utilisant les moyens qui lui conviennent, et chaque confidence est accueillie avec bienveillance. Parce que permettre aux enfants d’exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, c’est aider à grandir. Ce service de correspondance est offert à des enfants de 32 écoles primaires francophones lavalloises.   

Les 9 fiches conceptuelles:

Idée 1 – Lettres précatégorisées 

Fournir aux écoles participantes des gabarits de lettres pour permettre de gagner en efficacité dans les étapes subséquentes du processus. Cela pourrait prendre différentes formes, par exemple: 

  • Une lettre identifiée avec un soleil pour les dessins ou les échanges, et avec un nuage pour les lettres “ points rouges” (ou une feuille verte vs. Feuille rouge) que l’enfant choisirait lui-même; 
  • Un gabarit avec un endroit précis pour identifier l’enfant, le groupe et l’école de sorte à éviter de chercher ces informations. 

Idée 2 – À la recherche des supers dauphins 

  1. Amorcer une réflexion sur le processus et les critères de recrutement afin de cibler des bénévoles potentiellement plus rapidement autonomes et libérer le temps de l’équipe. Miser sur des futurs retraités, gens avec de l’expérience en gestion ou en intervention,etc;
  2. Offrir un programme de formation continue/co-développement permettantde mieux accompagner les bénévoles et le développement de compétences pertinentes leur permettant de contribuer au courrier la hauteur des attentes de la MED.On peut penser à des formations sur l’informatique, à la revue mensuelle de lettres exemples.  Il faudrait utiliser la technologie comme levier pour mieux supporter les bénévoles, comme des groupes virtuels, de bonnes pratiques ou un site internet de ressources d’écriture.  

Idée 3 – Le courrier 2.0  

Miser sur les technologies pour apporter le courrier au 21e siècle: 

  1. Proposer un courrier numérique, où les enfants peuvent directement écrire via une plateforme ou clavarder avec un répondant; 
  2. Numériser le tri des lettres à l’aide de technologies commel’OCR et la Machine Learning qui reconnaîtrait certains mots afin d’identifier les lettres normales et les lettres points rouges;
  3. Distribuer les lettres aux répondants automatiquement sur la plateforme selon des quotas et des critères prédéfinis. 

 

Idée 4 – Un facteur nouveau genre 

Faire un partenariat avec la STL (Société de Transports de Laval) afin de remobiliser les bénévoles facteurs en répondants additionnels. 

Les autobus de la STL se verraient attitrer une route dédiée où ils récupèreraient les lettres et pourraient ensuite les ramener à la MED ou au cottage. 

Les répondants pourraient également profiter de ces nouveaux bénévoles afin de limiter le transport, en déposant leurs lettres finales dans une école de quartier où un chauffeur de la STL passe chaque semaine. Dans cette optique, l’envoi des lettres des enfants se ferait de façon virtuelle, en utilisant le processus actuel ou à travers une modification du processus en utilisant de nouveaux outils.  

 

Idée 5 – La famille Dauphin 

Mettre à contribution une diversité de bénévoles dont des enfants (MED ou non) et les plus vieux (alumnis) dans différentes sphères dans l’objectif d’augmenter la capacité des répondants.  

Au même titre que les scouts, il y aurait plusieurs grades spécifiant les tâches que les jeunes dauphins peuvent accomplir. Cela permettrait aux enfants d’avoir une réponse plus rapide et diversifiée (dessins, chansons, bande dessinée, vidéos) pour répondre à leurs diverses problématiques.  

Idée 6 – Le pop-up cottage / satellite 

Créer des partenariats avec des lieux privés, publics et communautaires pour rapprocher les lieux de travail physique des bénévoles, au lieu de l’inverse. Voir si possible de jumeler l’expertise de chacun de ces lieux de proximité à la mission de la MED. 

La notion de satellite fait référence à des bureaux permanents qui peuvent prendre en charge une quantité déterminée de lettres de façon récurrente. Ex: maison de retraite ou projet scolaire.  

La notion de pop-up fait référence à des lieux temporaires selon un évènement ou une demande précise, et pourrait aider en période achalandée OU servir à créer des lettres génériques/des gabarits pour l’équipe régulière. Ex: bénévolat corporatif.  

Idée 7 – Le Dauphin qui parle 

Miser sur l’aspect de confidence et non de lettre elle-même au dauphin en proposant différents formats de réponse pour les enfants.  

On peut penser à un concept où, par exemple, on installerait une maisonnette dans chaque école avec un iPad muni d’une application pour choisir le mode d’expression (audio, vidéo, lettre manuscrite ou numérisée).  

idéation, design thinking, le dauphin connectéIdée 8 – Le Dauphin connecté  

Équiper les bénévoles de RocketBook, un bloc-notes intelligent permettant la numérisation de haute qualité. 

Les bénévoles pourraient donc écrire leurs réponses de façon “manuscrite” et envoyer la copie virtuellement à l’équipe de la MED du cottage, ou même directement aux écoles en un clic. 

On retire donc la notion de copie physique via des leviers technologiques qui permettent quand même de garder l’aspect artisanal bien vivant. De plus, cela vient agir sur les barrières géographiques et permet potentiellement de rejoindre des réponses à l’extérieur de Laval.  

Cela amorce probablement la réflexion d’un virage technologique plus important concernant le reste des processus et de l’organisation du travail. 

Idée 9 – Diviser pour mieux exceller 

Organiser le travail en optimisant la répartition des tâches; d’abord en revoyant le tri de façon plus stratégique, ensuite en répartissant mieux et plus spécifiquement (répartition des parties de tâches), et donner des outils standardisés pour arriver à des lettres de qualités.  

Cela permet de maximiser l’utilisation des bénévoles selon leurs compétences/spécialisations.  

On pourrait également créer la notion d’équipe ou de bulles interdisciplinaires assignées à un territoire/un nombre d’école, le tout supervisé par un nouveau rôle de “super bénévole”. En format SWAT Team, on répartirait non plus les lettres par individus, mais par équipe autonome.  

 

Et maintenant, qu’est-ce que cela veut dire pour le projet? 

Toutes les fiches conceptuelles avaient des avantages et des désavantages. L’équipe de Talsom avec la Maison des enfants le Dauphin de Laval ont décidé de s’inspirer de l’idée du Dauphin connecté pour commencer à prototypes une solution.  Phase Ideation, Design Thinking Jam 2021, Maison des enfants de Laval Le Dauphin, Atelier d'idéation, insight talsom à Montréal

Leur choix s’est arrêté sur cette idée puisque c’est celle qui permettra de répondre à plusieurs enjeux auxquels la MED fait face, soit; l’amélioration du processus, le recrutement et la rétention des bénévoles. Elle permettra donc d’atteindre efficacement leur objectif d’offrir le courrier dans plus d’écoles. À l’inverse certaines fiches conceptuelles proposaient des idées de très grandes envergures qui auraient également permis de répondre aux enjeux de la MED, mais cette efficacité aurait peut-être été perdue.   

Il est important de comprendre que les idées ne seront pas appliquées telles quelles sont présentées plus-haut. Ce que cette décision veut dire c’est que l’équipe avec la MED part en phase de test et de prototypage. Ils vont s’inspirer de cette idée du Dauphin connecté et gardent également en tête les 8 autres. Elles ne sont pas écartées pour toujours, les efforts se concentrent pour le moment sur une idée qui dirige les efforts. Au final, plus d’une idée sera retenue pour construire un tout et faire en sorte que la MED puisse atteindre son objectif. À tou.te.s les participant.e.s, vos efforts n’auront pas été en vain. 

Design thinking, protype, prototypage, phase exploratoire

Le projet n’est pas fini, mais on peut déjà voir tout le travail accompli depuis le mois d’août. Restez à l’affut nous vous informerons des prochains développements au courant des prochains mois.  

 

 

Le Design Thinking Jam : une journée d’idéation pour la Maison des enfants le Dauphin de Laval

Le 28 octobre 2021 a eu lieu la 4e édition du Design Thinking Jam pour la Maison des enfants le Dauphin de LavalUne édition hybride sur 4 lieux en simultané: à la Maison des enfants le Dauphin, chez Énergir, chez Talsom et en virtuel. Plus de 15participant.e.s ont collaboré, donné de leur temps et partagé leur créativité afin de générer plusieurs centaines d’idées 

Une escale d’envergure 

Le Design Thinking Jam est une escale dans un processus de 6 étapes, qui s’étend sur plusieurs mois. Si vous avez suivi nos réseaux depuis le début de l’été, c’est en juin que nous avons fait l’appel à candidatures pour les organismes ayant un enjeu d’envergure qui bénéficierait d’un « DT Jam ». Ce processus a mené à la sélection de la Maison des enfants le Dauphin de Laval, avec qui nous avons débuté les ateliers dès le mois d’août.  

Ces premiers ateliers de débroussaillage faisaient partie de la phase d’empathie que nous avons détaillé dans un article précédent, s’en ait suivi d’entrevues et d’observations avec les divers acteurs. Au courant de la phase d’empathie, l’équipe a cherché à comprendre et connaitre l’organisme, ses parties prenantes, ses processus, et ainsi faire ressortir les irritants. Durant la phase de définition, l’objectif est de reprendre les données reliées à l’empathie et de cadrer la problématique sur laquelle nous travaillerons lors de la phase d’idéation, plus précisément lors du Design Thinking Jam. 

Phase 3 du design thinking : l’idéation 

Avant de présenter les résultats du « DT Jam », comprenons à quoi sert la phase d’idéation dans cette approche de design thinking. L’idéation a comme objectif d’ouvrir un maximum de portes et de points de vue différents. Cette phase se fait en deux temps :  

  1. divergence, où on cherche à générer le plus d’idées possibles, et;  
  2. convergence, où on étudie les idées plus en profondeur, on analyse leur faisabilité, et on identifie les idées fortes et faibles. 

En idéation, nous faisons quelque chose que nous faisons rarement dans la vraie vie, nous réfléchissons sans jugement ni restriction. Généralement lorsque nous construisons une idée dans notre quotidien, même sous sa forme embryonnaire, nous étudions déjà la faisabilité de notre idée. Lors des ateliers d’idéation, il n’est pas question de voir si les idées sont réalisables ou non. C’est un exercice qui peut être assez difficile mais réellement porteur de résultats. 

 Le Design Thinking Jam 

 Le Jam est en fait une énorme séance d’idéation. Par cet évènement nous tentons de mobiliser chaque année des personnes de milieux multiples dans le but de permettre une génération d’idées diversifiées au maximum. Certaines de ces personnes sont directement liées à l’organisme (employés, bénévoles, membre du Conseil d’administration, etc.) et certaines pas du tout. Ces personnes n’ont généralement pas la même lecture de l’enjeu. C’est ce qui fait la richesse de cet exercice.  

Nous avons souvent le nez dans le sujet faisant en sorte que nos idées seront probablement influencées et limitées par notre point de vue sur l’enjeu en question. En ayant un maximum de personnes qui ne sont pas forcément des experts et leur laissant exprimer des idées sans vraiment de contrainte, nous arrivons à créer une connivence entre les idées pour qu’elles se complètent, s’enrichissent ou meurent. 

La particularité du jam est justement que l’on demande à des gens de tous les horizons de se mobiliser et de nous aider à porter un regard neuf sur l’organisme et sa réalité. Il faut donc rapidement s’assurer que les participant.e.s ont une compréhension de la problématique dans son contexte afin de générer des pistes de solutions innovantes. C’est pour cette raison qu’en phase de définition nous avons préparé des outils comme le personnae et cartographie de certains processus, pour illustrer clairement les enjeux. 

Les participant.e.s ont pu visionner une vidéo illustrant le processus encadrant le service de courrier Confidence à un Dauphin qui avait comme objectif d’aider à comprendre globalement l’organisme et le contexte du courrier ainsi que la problématique centrale. Cette vidéo présentait également les différents intervenants au courrier qui ont d’ailleurs été rencontrés lors de la phase d’empathie.

Création d'un persona pour le Design Thinking

Certaines des caractéristiques clés de ces intervenants ont été reflétées dans la création de personaes. Ceux-ci permettent d’aborder la problématique du point de vue des acteurs et leurs enjeux spécifiques au quotidien pour ajouter des éléments de compréhensionQuatre personnaes ont été développés dans le contexte de ce Jam, Monique en faisait justement partie. Ils avaient chacun leurs histoires et défis relatifs au courrier. C’est sur chacun de ces personnaes que les équipes ont focalisé leurs énergies.  

Les résultats furent encore une fois au rendez-vous. Plus de 150 participant.e.s, regroupant 20 équipes, sur 4 lieux différents, pour 2 heures d’idéation et de prototypage, générant plus de 850 idées et 19 fiches conceptuelles résumant les idées les plus porteuses 

Prochaines étapes 

Dès le lendemain du Jam, l’équipe a débuté à analyser les idées. Nous sommes en ce moment dans l’étape de convergence de l’idéation. À cette étape, nous analysons la faisabilité des idées, si certaines idées devaient être fusionnées, si certaines se répètent, si elles répondent aux besoins, etc. La Maison des enfants est avec nous à toutes les étapes de cette approche pour s’assurer de bien répondre à leur réalité. 

Au courant des prochaines semaines, nous tenterons de faire des prototypes de certaines idées et de les tester pour obtenir une solution viable répondant aux besoins de la Maison des enfants, et qu’elle sera en mesure de mettre en œuvre. 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux, nous vous tiendrons au courant des développements. 

 

 

 

Définition : deuxième phase de l’approche de Design Thinking

Le 28 octobre prochain aura lieu la 4e édition du Design Thinking Jam en partenariat avec la Maison des enfants le Dauphin de Laval (MED). Soyez des nôtres pour réfléchir et innover afin d’outiller la MED pour qu’elle puisse accompagner un plus grand nombre d’enfants à exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, les aidant ainsi à grandir. 

Les séances d’idéation du Design Thinking Jam sont à nos portes. Avant de commencer, l’équipe s’attaque à une étape cruciale, qui permettra d’assurer (en partie) le succès des ateliers d’idéation. Il s’agit de la phase de définition 

La phase de définition suit la phase d’empathie au courant de laquelle l’équipe a cherché à comprendre et connaitre l’organisme, ses parties prenantes, ses processus, et ainsi trouver les problèmes sous-jacents.  Cette étape d’observation a permis de guider l’équipe dans son approche empathique, soit en identifiant qui passera en entrevue ou quels moments clés des processus seront observés. 

Fort de ces informations, l’équipe se retourne désormais vers tout ce qui a été recueilli lors de la phase d’empathie pour analyser puis problématiser ce qu’ils ont observé et entendu. L’objectif de cette phase est de cadrer le problème sur lequel nous travaillerons lors de la phase d’idéation, lors du Design Thinking Jam. 

Analyser pour problématiser 

Quel est le problème? 

L’analyse commence par la prise de connaissance des enseignements, qui permet d’identifier les problèmes et les prioriser en fonction de leurs impacts. Cet exercice aide également à faire ressortir les causes des problèmes pour finalement réaliser que certains ont une cause commune. C’est aussi l’occasion de séparer les enseignements entre opportunités et problèmes.  

Cet exercice de classification nous permet d’identifier la problématique qui devrait se retrouver dans la phase d’idéation. Pour ce choix, on se retourne vers l’organisme, on leur présente les résultats de l’exercice pour avoir leur opinion. On ne voudrait pas s’attaquer à un problème qui ne semble pas prioritaire pour eux. Par exemple, ils vont peut-être vouloir s’attaquer à tel problème structurant ou telle opportunité, mais pas l’autre puisque le chantier est trop gros. Parfois, l’analyse nous mène à plusieurs options.  

Qu’est-ce qu’un personae? 

Les personas ou personae sont des personnages fictifs incarnant les caractéristiques clés de groupes d’utilisateurs cibles. Ils permettent de segmenter les utilisateurs sur la base de leurs besoins, comportements et attentes.  

Les personas permettent de regrouper les données de recherche sur les utilisateurs en échantillons d’utilisateurs qui peuvent, à leur tour, être utilisés pour développer des cas d’utilisation pour concevoir des services.  

Le Design Thinking étant une approche centrée sur l’humain, le personae devient un outil central. Dans le cas du Jam, l’équipe le présente aux participants leur permettant de s’identifier et de se mettre en position d’empathie envers ce personnage fictif.  

Design Challenge 

Une fois que l’on a un couple personae-problème, il faut formuler le « design challenge ». Nous préférons utiliser la formulation sous forme de question : comment pourrions-nous (…)? Ou encore comment pourrions-nous résoudre (…) ? Par l’ouverture de la question, on comprend qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse et donc qu’il y a plus d’une possibilité.  

Une bonne question trouve son équilibre entre cadrer suffisamment le problème sans toutefois mettre de contraintes à l’idéation. Il faut positionner la problématique dans son contexte, mais en même temps ne pas trop être précis afin de laisser de la place à l’idéation. Autrement dit, la question ne doit pas limiter les réponses au préalable ou mener ou guider vers une seule réponse. Une question avec un biais clair menant vers une certaine réponse irait contre l’objectif même de l’idéation. Il est important de se rappeler que l’objectif de l’idéation n’est pas de trouver une bonne réponse, mais bien une multitude. 

Une bonne question va également mettre en exergue le paradoxe ou l’opposition soulevé par la problématique. Cependant, il ne s’agit pas d’une thèse de recherche, il ne faut pas que le design challenge soit trop long. Les participants et l’équipe doivent pouvoir s’en souvenir facilement.  

 

Prochaine étape le Design Thinking Jam 

Une fois que le problème est cadré et mis sous forme de design challenge et que le personae est clairement identifié et que son expérience a été cartographiée via une “experience map”, tout le contenu est prêt pour les ateliers d’idéation. Le Design Thinking Jam est en fait une version géante de ces ateliers. Nous invitons tout notre réseau, le réseau de l’organisme que nous accompagnons, cette année la Maison des enfants le Dauphin de Laval, et les amis de nos amis, etc. Nous voulons de nombreux participants diversifiés dans toutes leurs caractéristiques pour faire place à une grande créativité et arriver à des solutions avec plus de potentiel.  

Si ce n’est pas déjà fait, il reste quelques places pour participer aux ateliers d’idéation. Le Design Thinking Jam va permettre d’aider la Maison des enfants le Dauphin de Laval afin de les outiller pour qu’elle puisse accompagner encore un plus grand nombre d’enfants à exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, les aidant ainsi à grandir, voici le lien pour vous inscrire: https://bit.ly/DTJam2021.   

 

 

 

L’empathie: première phase d’une approche de Design Thinking

Le 28 octobre prochain aura lieu la 4e édition du Design Thinking Jam en partenariat avec la Maison des enfants le Dauphin de Laval (MED). Soyez des nôtres pour réfléchir et innover afin d’outiller la MED pour qu’elle puisse accompagner un plus grand nombre d’enfants à exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, les aidant ainsi à grandir. 

Dans l’approche de Design Thinking, il existe typiquement 6 phases:

  1. l’empathie;
  2. la définition;
  3. l’idéation;
  4. le prototype;
  5. le test;
  6. la réalisation; 
  • Par l’empathie et la définition, on cherche à comprendre, pour mieux circonscrire l’enjeu à l’étude et ensuite analyser les données recueillies permettant d’identifier les problèmes et leurs causes. 
  • Par l’idéation et le prototype, on cherche à explorer les multiples solutions possibles face au problème. 
  • Finalement par la phase de test et de réalisation, on va vouloir matérialiser une ou des solutions pour éventuellement régler l’enjeu en question. 

L’objectif est de comprendre 

Depuis plusieurs semaines, les équipes du Studio de Design et la MED travaillent à découvrir l’environnement entourant le service de correspondance de la MED, Confidences à un Dauphin (« le courrier”). Cette portion s’inscrit dans la première phase, celle de l’empathie, qui débute par l’étape de découverte et permet d’identifier qui on va rencontrer, quel moment doit être observé et explorer lors des entrevues et l’observation directe. L’équipe souhaite se faire une première idée d’ensemble du courrier, par le biais d’un atelier découverte. Voici deux outils que nous utilisons lors de cet atelier: 

Carte des acteurs

Celle-ci permet d’avoir une compréhension des parties prenantes jouant un rôle dans l’écosystème de l’organisme. On la représente avec l’organisme, ou ici le courrier, au centre, et autour de lui des ondes s’éloignant de plus en plus. Celles-ci représentent la proximité ou l’intensité de l’intervention de l’acteur.  

 

Carte des expériences (experience map) 

Normalement, une carte des expériences permet d’illustrer l’expérience d’un utilisateur au travers d’un service. Dans le cas présent, nous avons modifié l’approche pour réussir à comprendre le parcours d’une lettre afin de comprendre comment fonctionne Confidences à un Dauphin et la Maison des enfants en général. Par exemple, en identifiant chaque action et intervention dans le processus, la carte des expériences nous aide à faire un découpage séquentiel. Cet exercice permet bien souvent aux intervenants de prendre du recul. 

  

La carte des expériences est un outil polyvalent, nous l’avons utilisée dans cette phase comme outil de défrichage, afin de cartographier l’expérience et le processus complet du courrier, et regarder comment celui-ci s’inscrit dans le temps. Elle aurait pu également être un outil de projection, ou encore un outil de conclusion, par exemple le customer journey. 

La carte des expériences et la carte des acteurs permettent d’identifier des moments qui seront explorés plus en profondeur par la suite. Cet atelier est l’occasion pour la MED de nous présenter son processus, nous raconter qu’est-ce qu’une journée/semaine typique. L’objectif étant de couvrir l’ensemble des points de façon exhaustive et sans s’y limiter : 

  • Comment une école peut se retrouver à recevoir ce service; 
  • Comment un enfant peut écrire à la Maison des enfants; 
  • Comment se déroule une journée de livraison des lettres; 
  • Comment agit un bénévole facteur qui reçoit les lettres; 
  • etc.  

Cet atelier est également une occasion pour les équipes de se rencontrer et créer des liens. En créant des liens, on établit une relation de confiance et coopération. Le Design Thinking est fondamentalement un processus de cocréation à travers une compréhension commune des enjeux et des réalités de chacun des acteurs.  

«Souvent les principaux concernés sont tellement dans la musique qu’ils ne voient pas la partition complète.» – Jérôme Grondin 

Vis ce que je vis 

La phase d’empathie commence vraiment après l’étape de découverte. Une fois que l’on connait avec qui l’on travaille, les lieux, les processus, et l’équipe, on tente de se mettre en réelle position d’empathie. L’empathie veut qu’on centre l’approche autour de l’humain, l’utilisateur, l’acteur.  

 

Cette phase s’opérationnalise de différentes façons, d’abord par le biais d’entrevues avec plusieurs acteurs clés (qui ont été placés sur la carte des acteurs) où l’on tente de se mettre dans la peau des différents acteurs et comprendre leur rôle dans ce processus. Les entrevues permettent de comprendre l’ampleur de l’implication des acteurs, les nuances dans leurs différentes tâches et bien sûr leur perception. On veut comprendre ce qui les irrite, ce qui les aide, avec qui ils interagissent, etc.  

L’observation directe est également une bonne avenue, elle permet de s’immerger dans le monde de l’acteur ou de l’utilisateur. Par exemple, deux de nos membres de l’équipe ont suivi certaines des formations offertes à des bénévoles à la Maison des enfants pour se mettre dans la même position que le bénévole. Aussi, nous avons assister à la journée d’envoi et réception des lettres. Nous avons pu être témoin de l’achalandage, du va-et-vient des bénévoles facteurs, des bénévoles et employés qui viennent trier et répondre aux lettres.  

Nous avons tenu 10 entrevues auprès de 25 personnes, c’est-à-dire 14 bénévoles, 6 employés, 4 experts du milieu scolaire, le tout en collaboration avec la Maison des enfants le Dauphin. 

 

Comment la phase d’empathie s’inscrit-elle dans le processus global? 

La phase d’empathie est fondamentale au Design Thinking, c’est une des valeurs clés tout au long du processus. Les connaissances recueillies lors de la phase d’empathie guident l’équipe par la suite dans leur cheminement de compréhension et de définition.  

L’objectif de cette phase est d’abord de se détacher de ce que l’organisme identifie comme étant leur problème, de leurs idées préconçues, et ainsi prendre assez de recul pour voir quels sont les problèmes sous-jacents. C’est principalement l’idée de mettre l’utilisateur au centre pour se placer en position d’empathie par rapport à lui. 

La prochaine étape 

L’équipe entre à présent dans la phase de définition. Cette phase aura comme objectif d’identifier et cibler les problèmes qui sont ressortis lors de la phase d’empathie. C’est également le moment de circonscrire le design challenge, c’est-à-dire l’enjeu qui sera étudié lors de la phase d’idéation au Jam. Et finalement, ce sera le moment de définir le ou les personas types qui serviront aussi lors de l’idéation. 

Restez à l’affut de nos prochaines publications pour en apprendre plus sur cette étape. Si vous désirez participer au Design Thinking Jam et aider la Maison des enfants le Dauphin de Laval afin de l’outiller pour qu’elle puisse accompagner encore un plus grand nombre d’enfants à exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, les aidant ainsi à grandir, voici le lien pour vous inscrire: https://bit.ly/DTJam2021.  

 

 

Innover, une confidence à la fois

Pour la 4e année consécutive, Talsom mettra toute son expertise en Design Thinking au profit d’une cause qui ne demande qu’à être entendue, comprise et aidée. L’organisme sélectionné cette année est la Maison des enfants le Dauphin de Laval, avec qui, tous ensemble, nous aurons le plaisir de réfléchir et innover. 

Avec la fin de l’été, le début des travaux pour une nouvelle édition du Design Thinking Jam. Une quatrième édition pour laquelle Talsom embarque dans l’aventure. Désir profond d’avoir un impact positif dans notre communauté en partageant notre expertise, notre temps et nos ressources, Talsom se met en position empathique. 

En juin dernier, nous avons lancé un appel à candidatures sollicitant les organisations à but non lucratif ou fondations faisant face à des enjeux d’envergure, soit au niveau de leur transformation numérique ou de leur développement organisationnel ou tout autre enjeu nécessitant une certaine mobilisation de ressources et d’expertises. Le processus de sélection nous a mené à choisir la Maison des enfants le Dauphin de Laval (MED). 

La MED œuvre auprès d’enfants de 0 à 12 ans et leur famille, dans la région de Laval, « en leur offrant un milieu de vie stimulant où des activités de sensibilisation, de prévention et d’entraide sont proposées et encouragées, participant ainsi à l’amélioration de la communauté. » Elle offre entre autres le programme « Confidences à un Dauphin » 

Qu’est-ce que Confidences à un Dauphin?  

« Confidences à un Dauphin » est un espace d’expression, de confidences et d’échanges via l’écriture. Chaque enfant est libre de confier son vécu, ses émotions, ses peurs, ses réussites et ses défis, à son rythme et en utilisant les moyens qui lui conviennent, et chaque confidence est accueillie avec bienveillance. Parce que permettre aux enfants d’exprimer librement leurs émotions, positives ou négatives, c’est aider à grandir. Ce service de correspondance est offert à des enfants de 32 écoles primaires francophones lavalloises. 

 « C’est un outil de communication pour les enfants, pour qu’ils sentent que si un adulte prend le temps de leur répondre c’est qu’ils sont importants. »  – Stéphanie Leblanc, Conseillère à la gestion de la Maison des enfants Le Dauphin et ancienne DG. 

Le défi 

À travers les prochaines années, la Maison des Enfants souhaite poursuivre l’expansion de son service de « Confidence à un Dauphin » afin de l’offrir idéalement à toutes les écoles de la région de Laval. Or, elle fait actuellement face à plusieurs défis reliés à la capacité de réponse, ce qui complique l’atteinte de cet objectif. 

D’abord, le processus de réponse comporte de nombreuses étapes (réception, lecture, réponse, correction et distribution), considérées comme essentielles à la qualité du service, qui contraignent les répondants dans le nombre de lettres auxquelles ils peuvent répondre. Ensuite au niveau des ressources, puisque si la MED veut toucher plus d’écoles et donc répondre à plus de lettres, elle se doit de trouver une façon d’avoir plus ressources et revoir ses processus pour pouvoir optimiser l’implication de tout un chacun. Finalement, Laval regroupant également des écoles anglophones, la réflexion se veut également inclusive dans l’intégration aux processus. 

En d’autres mots et de façon directe, le défi se résume à: « Comment répondre à plus de lettres ? ».  

Les éditions précédentes 

Un paiement sans contact pour les camelots 

En 2018, l’équipe a accompagné L’Itinéraire qui faisait face à l’époque à une diminution forte des ventes de son magazine, due au fait que de moins en moins de gens ont de l’argent comptant sur eux. Le Design Thinking Jam, avec au-delà de 180 participants, a permis d’imaginer une méthode de paiement sans contact via message texte. Une solution technologique simple, derrière un processus empathique, qui vise à améliorer le quotidien des camelots du Groupe communautaire L’Itinéraire. 

Une solution au service de la jeunesse 

Pour l’édition de 2019, c’était avec Tel-Jeunes, organisme créé en 1991 qui œuvre auprès des jeunes et de leurs parents, que le Design Thinking Jam a eu lieu. L’enjeu portait sur le fait qu’avec le monde actuel où la progression des technologies est fulgurante, Tel-jeunes devait faire face aux modes d’informations et de communications changeants qui impactent directement la prise de contact des jeunes avec l’organisme. Le défi posé était donc: « Comment améliorer l’expérience des jeunes autour des services d’intervention de Tel-jeunes afin de mieux répondre à leurs besoins ? ». 

Le racisme systémique un problème d’entreprise aussi 

En 2020, l’approche fut un peu différente. Le printemps et l’été 2020 ont mis en lumière la réalité vécue par les personnes racisées en Amérique du Nord. Sensible à cela, Talsom a décidé de faire sa part et réfléchir à comment une entreprise peut contribuer à lutter contre le racisme systémique. Nous nous sommes attaqués à la partie du problème que nous pouvions changer ou du moins influencer, c’est-à-dire le racisme systémique en milieu de travail. D’amples recherches ont été réalisées et validées auprès d’acteurs du milieu entre la Maison d’Haïti et le Groupe 3737, nous permettant de circonscrire notre design challenge : « Souvent de façon inconsciente, le racisme systémique crée une dette humaine au sein de nos entreprises, qui à travers l’empathie, peut et doit être adressée. L’innovation et la technologie peuvent-elles être leviers pour comprendre, sensibiliser et lutter contre le racisme systémique? ». Les sessions d’idéation lors du Jam ont mis en lumière plusieurs pistes de solutions. La mise en œuvre de celles-ci est actuellement en développement.  

Et maintenant… 

 Pour une 4e année, Talsom se lance dans l’aventure d’accompagner un organisme dans un enjeu d’envergure. Au courant des dernières semaines nous avons débuté les travaux avec l’organisme. Nous vous tiendrons au courant sur nos différentes plateformes. Restez à l’affut. 

Design Thinking Jam 2020 – Arrêtons le Racisme systémique en Entreprise

Le 12 novembre prochain aura lieu la 3e édition du Design Thinking Jam Talsom.


 

Qu’est-ce qu’un “Design Thinking Jam”?

Le Design Thinking Jam est une étape d’un projet global d’innovation sociale, visant à définir une réelle problématique, et trouver puis implanter une solution qui y répond.

Le “Jam” en tant que tel, porte sur les phases d’idéation et de prototypage d’une démarche complète de Design Thinking.

Design Thinking Jam 2020

Il consiste en un atelier de cocréation, aussi intensif que participatif, durant lequel plus d’une centaine de participants de différents horizons et qui vivant des réalités souvent bien différentes, y croisent leurs points de vue et mettent leurs connaissances en commun. Il répond également à la mission de Talsom de créer un impact positif à travers l’humain, l’innovation et la technologie.

Après avoir accompagné le Groupe communautaire L’Itinéraire dans le développement d’une nouvelle solution de paiement numérique pour ses camelots en 2018, puis Tel-Jeunes dans la création d’une nouvelle forme d’atelier afin de permettre à ses intervenants de mieux « connecter » avec les jeunes en 2019, Talsom réitère en 2020.

Fait intéressant, la première édition a d’ailleurs mené le Groupe communautaire L’Itinéraire et Talsom à gagner de nombreux prix.


 

2020 | La 3e edition du Design Thinking Jam

La 3e édition est organisée pour la Jeune Chambre de Commerce de Montréal, en partenariat avec le Groupe 3737 et La Maison d’Haïti et portera sur un enjeu qui a mobilisé l’ensemble de notre société pour un changement profond : le racisme systémique.

Présent dans un grand nombre des sphères de nos vies respectives, plusieurs études et des témoignages tendent à nous démontrer qu’il se manifeste également au sein de nos organisations, ajoutant une dimension impactante supplémentaire à la nécessaire transformation de notre société.

Donner un sens à cette transformation devient indispensable. Souvent inconsciente comme dimension, le racisme systémique crée une dette humaine qui à travers l’empathie, peut et doit être adressée au sein même de nos entreprises. L’innovation, le numérique ou la technologie de façon générale, peuvent-ils être dès lors des incubateurs à une approche, une solution, une façon de faire dans cette lutte contre le racisme systémique?

Le 12 novembre, ensemble, nous mobiliserons des gens racisés et la communauté d’affaires pour réfléchir à comment détecter et aborder le racisme systémique dans le but de trouver des leviers à la lutte contre celui-ci dans les organisations et au sein des milieux de travail. Une séance d’idéation unique en son genre, sous forme d’un atelier participatif, pendant laquelle une centaine de participants pourront contribuer et innover ensemble afin de trouver des solutions concrètes et exploitables rapidement, et ainsi avoir un impact réel.


 

Nos partenaires pour l’événement

Jeune Chambre de Commerce de Montréal

Site web : https://www.jccm.org

La Jeune Chambre de commerce de Montréal (JCCM) est un regroupement de cadres, professionnels, étudiants, entrepreneurs et travailleurs autonomes âgés de 18 à 40 ans. Fondée le 28 octobre 1931, elle compte aujourd’hui près de 1 600 membres, dont près de 150 bénévoles, ce qui fait d’elle la plus grande jeune chambre au monde. Grâce à une panoplie d’événements organisés chaque année, la JCCM est un lieu incontournable pour le développement de la relève d’affaires à Montréal. De plus, la JCCM compte sur l’appui de cinq grands partenaires qui ont à cœur la relève, soit BMO Groupe financier, Bell, CN, Énergir et la Ville de Montréal.

Pourquoi un partenariat avec la Jeune Chambre de Commerce de Montréal?

  • La démarche de Talsom envers un projet aussi ambitieux, se veut être modeste et humble.
  • Comprendre ce qu’est le racisme systémique en entreprise, comment le détecter pour en sensibiliser les employés, le tout dans un but ultime de l’éradiquer, ne se fera ni rapidement, ni facilement.
  • Mobiliser la communauté d’affaires nous semblait essentiel à la réussite de ce projet, et le faire porter par ceux et celles qui feront notre société de demain, une évidence.
  • La Jeune Chambre de Commerce de Montréal est aujourd’hui un partenaire non seulement solide pour mener à terme ce projet, mais aussi légitime de par la population qu’elle représente.

 

Maison d’Haïti

Site web : http://www.mhaiti.org/

La Maison d’Haïti est un organisme communautaire et culturel dédié à l’éducation et à l’intégration des personnes et des familles immigrantes ainsi qu’à la création et au développement de liens étroits avec la société d’accueil.

L’organisme a pour missions la promotion, l’intégration, l’amélioration des conditions de vie et la défense des droits des québécois d’origine haïtienne et des personnes immigrantes, ainsi que la promotion de leur participation au développement de la société d’accueil. Toutes ses interventions sont axées sur l’approche citoyenne qu’elle préconise. Sa finalité est d’outiller les participants afin de leur permettre de prendre la parole et de poser des gestes citoyens.

Les quatre champs d’action de la Maison d’Haïti pour ces populations sont l’éducation, les nouveaux arrivants, les jeunes et les femmes. Ces champs d’action se déploient à travers des activités, d’alphabétisation, d’insertion économique, sociale et culturelle, d’intégration des jeunes et de soutien scolaire et parental.

 

Groupe 3737

Site web : https://www.groupe3737.com/

Le Groupe 3737 est le plus grand incubateur / accélérateur en technologies avec le plus grand nombre d’entreprises et de startups en innovation dans le Nord-Est de Montréal. Ils concentrent leurs efforts sur l’innovation, développement et la formation en continue. Ils incubent plus de 30 entreprises incubées ayant créé plus de 150 emplois à hautes valeurs ajoutées dans le quartier Saint-Michel, l’un des plus pauvres au Canada.

Ils offrent aux entrepreneurs et startups une infrastructure d’envergure internationale leur permettant de passer de l’idéation à la réalisation et la commercialisation. À leurs programmes, les entrepreneurs peuvent accéder au financement, équipements, mentors, marketing et réseautage et au développement des affaires.

Ils ont aussi un laboratoire d’innovation pour assurer le succès dès le départ. Ils encouragent le partage, la collaboration et l’inclusion en favorisant les coalitions et l’échanges de service pour réduire les coûts et la complexité d’affaire.

Ils sont une structure de leadership avec des experts mondialement reconnus.


 

Inscription aux 2 panels

Format :

  • 100% virtuel (Utilisation de Zoom pour la vidéoconférence)
  • Nombre de participants : Illimité
  • 2 panels de 45 minutes
  • 3 invités par panel
  • La possibilité pour les participants de poser leur(s) question(s) à l’inscription à l’événement.

 

Inscription au Design Thinking Jam

Format :

 

Racisme systémique, milieu de travail et données

Ce billet s’inscrit dans une série de billets sur le racisme systémique en entreprise que nous publions en lien avec la 3e édition du Design Thinking Jam portée par la Jeune Chambre de commerce de Montréal en partenariat avec la Maison d’Haïti et le Groupe 3737, qui aura lieu le 12 novembre 2020.

Dans notre 1er billet qui portait sur la définition du racisme systémique, nous souhaitions prendre l’angle « humain » et amener le lecteur à cheminer dans sa compréhension. Dans le présent billet, c’est l’angle « entreprise » que nous abordons, comme impact direct à l’angle « humain ».

Étude de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse

Il y a une dizaine d’années, une étude a été réalisée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDDJ). Celle-ci se déroulait dans le marché de l’emploi montréalais et consistait à envoyer, en réponse à des offres d’emplois, 581 paires de curriculum vitae fictifs. Les CV étaient identiques dans leur contenu, sauf pour un aspect, celui des noms des candidats. Cette étude a permis de démontrer que la discrimination à l’embauche était une réalité à laquelle les populations autochtones et racisées devaient faire face. Les résultats ont mis en lumière qu’à compétence égale un candidat avec un nom comme Tremblay avait 60% plus de chances d’être convoqué à un entretien d’embauche qu’une personne avec un nom comme Tahoré ou Ben Saïd. À cette étude s’en sont ajoutées de nombreuses autres, mettant de l’avant les différentes formes de discrimination au sein des milieux de travail (contribuant par le fait même au racisme systémique), telles que la déqualification soit du niveau d’étude, soit de l’expérience de travail lorsque celle-ci n’est pas acquise au Canada.

Taux de chômage vs niveau de diplomation

Devant cette difficulté à trouver un emploi, il existe des taux de chômage plus élevés chez les personnes racisées vs non-racisées, tel que le démontrent les données recensées par Statistique Canada en 2016 indiquant qu’au Canada, le taux de chômage pour la population racisée était de 9,2% comparé à un taux de 7,3% pour les personnes non-racisées. Qui plus est, pour les femmes racisées ce taux était d’autant plus élevé à 9,6 %, tandis que les femmes non-racisées avaient un taux de chômage de 6,4%. Au Québec, l’écart était alors plus important, avec un taux de chômage de 11,7 %, représentant le double de celui des personnes non-racisées 6,6 %.

Ce que les chiffres ne disent pas, c’est que bien que plusieurs réussissent à obtenir des emplois, nous sommes en droit de nous poser la question si lesdits emplois sont à la hauteur de leurs compétences, ou ne serait-ce que dans leur domaine d’expertise, et sont rémunérés à leur juste valeur. Toujours selon Statistique Canada, les personnes racisées s’identifiant à la communauté noire ont un taux de diplomation postsecondaire qui est comparable au reste de la population, cependant les écarts de revenus sont encore importants, le graphique ci-joint le démontre bien. On parle de 27,5 % des femmes et 27,7% des hommes s’identifiant à la communauté qui avaient un diplôme post secondaire, vs 32,7 % de femmes et 26,7% d’hommes dans le reste de la population.

Le racisme systémique et la responsabilité sociale des entreprises

Un article publié dans le Havard Business Review intitulé How to Promote Racial Equity in the Workplace, l’auteur explique que pour être en mesure d’adresser correctement le racisme au sein des organisations, il est d’abord important de tous se mettre d’accord si c’est oui ou non un problème. Ensuite, établir quelle forme le racisme systémique prend, puis d’où il vient et déterminer la cause de sa prolifération1. Si on ne peut pas nier que le racisme systémique est en partie présent à différents degrés dans les milieux de travail, il existe encore des interrogations ne permettant pas d’aller chercher un consensus pourtant nécessaire. Néanmoins, selon une étude pancanadienne, 77% des personnes racisées ont témoigné avoir vécu des situations de micro-agressions ou de discrimination dues au racisme 2.

La certification B Corp comprend maintenant qu’il faut prôner et incarner un écosystème inclusif, qu’on ne peut se dire B Corp si toutes injustices, inégalités, ou discrimination que les personnes racisées vivent en moyenne plus que les personnes non-racisées continuent sans changement3. Il est maintenant de la responsabilité sociale des entreprises d’assurer un écosystème sain pour tous. De plus, plusieurs études s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un atout concurrentiel que d’assurer une diversité au sein de son organisation.

Pourquoi le Design Thinking Jam par Talsom, sur le racisme systémique ?

L’élimination de la discrimination que vivent les personnes racisées sur le marché du travail débute par une compréhension approfondie des problématiques qu’elles vivent, par une idée claire et concrète de ce qu’est le racisme systémique, et par une appropriation de ses différentes manifestations. Talsom souhaite appliquer à travers la démarche entamée avec le Design Thinking Jam, sa propre mission portant sur le sens à donner à la transformation. Adresser le racisme systémique via les dimensions humaines et technologiques de la transformation, tout en gardant un objectif de durabilité et d’innovation, nous semble à propos et efficient. Il est important de comprendre que le Design Thinking Jam est une étape d’un processus déjà commencé, qui se poursuivra par la suite. Celui-ci permettra à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal de proposer une solution basée sur l’empathie pour les entreprises qui voudront comprendre, pour sensibiliser et ultimement amener le racisme systémique sur son déclin.