La crise climatique : un été record 

C’est officiel : l’été 2024 est le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, selon l’observatoire européen Copernicus. Dans son ensemble, 2024 s’enligne clairement pour être l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant le fameux 1,5 degré Celsius de réchauffement climatique, que nous ne devrions pas dépasser d’ici 2050 ! 

Le portrait de la situation climatique est donc morose, cela n’est plus une surprise pour personne. Si les solutions à l’échelle de l’humanité sont connues depuis longtemps, elles requièrent un niveau de coordination que nous ne sommes pas capables de mettre en œuvre et sont encore trop souvent imbibées de la culture capitaliste libérale (on rappelle que le dernier Président de la COP 28 à Dubaï était président d’un géant pétrolier). 

Il y aurait lieu de se décourager, vous ne trouvez pas ? J’ai une bonne nouvelle pour vous : des options simples et qui auront un effet immédiat et significatif sont à notre portée. C’est ce qu’on appelle le numérique responsable. 

Un point de contexte important pour nous situer : le numérique dans son ensemble est responsable d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales – ce qui en soi est déjà considérable, le double de l’aviation – mais de plus de 10 % de la consommation électrique. Toutes les projections prédisent une explosion de ces chiffres dans les toutes prochaines années, notamment en lien avec le développement effréné de l’intelligence artificielle.  

Derrière chaque requête boostée à l’IA générative, ce sont des processeurs et cartes graphiques ultra énergivores, des centres de données qu’il faut refroidir, des réseaux de communication qui gâchent nos paysages, des câbles sous-marins qui impactent les écosystèmes profonds… mais aussi des unités supplémentaires de production d’énergie (quel que soit le mode, renouvelable ou non, l’impact zéro n’existe pas : il vaut mieux créer de l’énergie pour des applications nécessaires). Un chiffre illustre tout : lorsque vous achetez un nouveau matériel électronique, vous avez déjà produit 80 % des émissions. C’est donc bien au niveau du matériel que tout se joue. 

Le matériel électronique au cœur du problème 

Comme un symbole, hier avait lieu la traditionnelle présentation des derniers téléphones intelligents d’Apple. Au-delà des annonces d’éco-responsabilité de la marque, un chiffre est intéressant à observer : les ventes. Le chiffre qui guide toutes les décisions et fait frémir les marchés. En 2023, Apple a vendu la bagatelle de 234 millions d’iPhone dans le monde. Lorsque nous multiplions ce chiffre par les émissions de GES générées sur l’ensemble du cycle de vie, estimées à au moins 85 kg, cela représente un montant d’environ 20 mégatonnes. 20 mégatonnes, c’est 0,04 % des émissions mondiales, 2,8 % de ce que le Canada émet chaque année (et non, nous ne sommes pas des bons élèves). 

Des choix numériques responsables 

Même si ces chiffres ne vous parlent pas (ils devraient), dans un monde en transition énergétique à marche forcée, où la demande en énergie propre (et notamment électrique dans nos contrées) va augmenter de façon exponentielle pour soutenir nos usages et notre style de vie, chaque kWh est une ressource précieuse. On s’entendra tous là-dessus. 

Il est donc impératif de se pencher très sérieusement sur notre rapport au numérique et la consommation que nous en faisons. Les choix que nous faisons en matière de numérique, en tant que citoyen ou gens d’affaires ont et auront donc un effet majeur sur notre environnement. Le tout, dans le creux de nos mains. 

Joindre la communauté pour un numérique responsable 

Si vous souhaitez rejoindre une communauté dynamique de citoyens passionnés, qui veulent agir et faire changer les choses sur le front du Numérique Responsable au Québec, venez rejoindre le Collectif numérique responsable et soutenable (NRS)