Selon le rapport 2022 de GIEC, un réchauffement mondial de + 1,5 °C entraînera des conséquences mondiales inéluctables. De nombreux phénomènes météorologiques font déjà des ravages dans plusieurs régions du monde, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur, les inondations et celles-ci placent de plus en plus de personnes dans des conditions précaires (insécurité alimentaire, migration due au changement de climat, accès à l’eau potable, la pollution, etc.).  

Face aux pressions exercées par l’ensemble des écosystèmes, les entreprises se doivent de porter des actions à court terme afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. C’est d’ailleurs ce que 44% des entreprises analysées dans le cadre d’une étude s’engagent à faire d’ici 2025. Cependant, ce que l’étude démontre, c’est que beaucoup d’entreprises négligent les émissions de type Scope 3, c’est-à-dire celles qui sont reliées aux activités d’une entreprise, mais qui ne sont pas directement sous son contrôle (ex. chaîne d’approvisionnement). Il est intéressant de noter que celles-ci représenteraient jusqu’à 50% des émissions totales d’une entreprise. À travers le monde, les huit plus grandes chaînes d’approvisionnement sont l’alimentation, la construction, la mode, l’électronique, les produits de grande consommation, l’automobile, les services professionnels et le transport de marchandises. Il apparait donc important de porter une attention particulière à ces dernières et de revisiter leurs modèles d’affaires afin de minimiser les impacts sur la génération de GES.   

Nous allons nous attarder plus particulièrement à l’industrie du transport, qui représente actuellement 25% des émissions mondiales de CO2. Il nous apparait pertinent, en ce mois de Formule 1 à Montréal, d’analyser l’évènement, afin de mieux comprendre le parcours transformationnel et les modèles d’affaires des organisations ayant une empreinte carbone importante. En effet, il est difficile pour un tel évènement de ne pas être sous les projecteurs en ce qui a trait à ses émissions de gaz carboniques. Le chemin vers la carboneutralité peut sembler complexe à atteindre si un plan transformationnel n’est pas correctement mis en place dès le départ. Nous illustrerons, avec l’exemple de la Formule 1, des étapes par lesquelles les organisations doivent passer, soit la mesure de son empreinte carbone et les pistes d’amélioration, la planification et l’exécution des opportunités dans l’atteinte d’objectifs écologiques à court terme.    

L’empreinte carbone de la F1  

La transition écologique gagne du terrain dans bien des industries et elle n’échappe point à la Formule 1, qui avait, en 2019, une empreinte carbone s’élevant à plus de 250 000 Tonnes de CO2. Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, la F1 se donne comme objectif d’être carboneutre d’ici 2030. Ce plan inclut d’une part l’empreinte carbone liée aux déplacements et à la logistique, qui représentent 72% des émissions de CO2 et celle reliée aux moteurs des voitures, qui représentent moins de 1% des émissions de CO2. Depuis 2014, la Formule 1 a entrepris plusieurs démarches pour réduire l’impact des moteurs, telles que l’hybridation, l’utilisation de carburant durable et l’électrification. La société croit fortement que ses recherches et développements dans ce domaine peuvent grandement bénéficier à l’ensemble du secteur des transports. Des changements durables en ce qui a trait aux déplacements et à la logistique (ex. transport du matériel, déplacement du personnel et des spectateurs, fonctionnement des bureaux et des usines, etc.) nécessitent d’être bien réalisés afin d’obtenir les résultats escomptés.     

Il est donc primordial, dans un objectif de transformation écologique, de mesurer son empreinte carbone et d’identifier les opportunités d’amélioration. Comme mentionné plus haut, les émissions de type Scope 3 représentent une grande part des émissions totales des entreprises et sont malgré tout les moins mobilisées, ce qui démontre l’importance de bien s’évaluer pour ensuite cibler une transformation. Cette première étape vous permettra d’établir une feuille de route dans la réalisation des projets et des changements potentiels.    

Chez Talsom, nous avons développé une expertise dans le Design Thinking, une approche itérative permettant de générer de nouvelles solutions axées sur la compréhension profonde de l’expérience des utilisateurs. Dans le cas d’une transition écologique, cette méthode permettrait d’aller identifier, en fonction de la mesure des émissions de GES, les opportunités d’amélioration quant à son impact environnemental. Par exemple, la F1 a identifié certaines mesures à mettre en place au cours des prochaines années : matériaux durables, déchets recyclés, meilleure intégration des circuits à la nature ; voitures à zéro émission carbone, logistique et déplacement optimisés et très réduits, bureaux et usines à énergies renouvelables, etc.   

Des changements durables pour un impact positif   

Bien qu’il soit important d’identifier les pistes d’améliorations et de changements pour une transformation efficace, qu’en est-il de leurs planifications et de leurs exécutions ? Un défi important réside dans le fait que 70% des échecs d’implantation d’une solution mettent en cause le facteur humain. Pour le cas de la Formule 1, une grande quantité d’acteurs est impliquée (ex. employé.e.s, écuries, spectateur.trice.s, investisseur.e.s etc.) et peut être réticente au changement, si ce dernier n’est pas adéquatement planifié et exécuté.    

Au sein de l’équipe de gestion du changement chez Talsom, nous accompagnons l’humain à travers ses transformations pour permettre une adhésion plus rapide et efficace à la solution. À titre d’illustration, la Formule 1 désire implanter au cours des prochaines années des énergies renouvelables au sein des bureaux et des usines. Il s’agit d’un changement pouvant potentiellement impacter plusieurs parties prenantes, d’où l’importance de bien planifier et communiquer le changement.   

Faire vivre les nouveaux modèles d’affaires  

Un défi important pour la Formule 1 et pour toutes entreprises est de faire une transition durable tout en conservant une valeur commerciale. Dans le cas de la F1, à la fois pour pallier les effets néfastes attribuables à l’ensemble de ses activités et créer de la valeur, il devient important de repenser son modèle d’affaires dans un environnement en continuelle évolution. Un modèle de gouvernance qui met de l’avant la constante évaluation et le réalignement de l’entreprise pour s’adapter aux changements externes vous permettra d’innover et d’assurer la pérennité de votre organisation.  

Lorsqu’on parle de modèle d’affaires, il est presque impossible de ne pas aborder le BMC (business model canvas), un outil synthétique développé en 2005. En 2021, une version responsable du BMC émerge et permet de prendre en compte les défis reliés au développement durable. Il permet entre autres de considérer les facteurs environnementaux et sociaux pouvant être directement ou indirectement reliés à une organisation, tout en s’assurant de prendre en compte la vision de chacun des acteurs impliqués.   

Le succès d’une entreprise n’est désormais plus attribuable qu’à ses résultats financiers ou ses considérations environnementales, mais à l’intégration de l’ensemble de ces principes à sa stratégie. Ainsi, des transitions écologiques et durables des modèles d’affaires vont être de plus en plus fréquentes. Accéléré par les différentes pressions exercées par les changements climatiques, par le cadre réglementaire (municipal, provincial, national et international), par les citoyen.ne.s, il devient d’autant plus important de se faire accompagner dans son parcours transformationnel par des expert.e.s qui vous permettent d’atteindre vos objectifs. La Formule 1 représente un exemple d’organisation ayant un impact carbone considérable et qui nécessite une adaptation aux enjeux environnementaux.    

Si votre organisation travaille également à réduire son empreinte environnementale, nous pouvons vous guider de la définition d’un projet jusqu’à sa réalisation.